L'Odeur des cendres, par AronGranger

La première chose qui me vient à l’esprit quand je repense à l’institut, c’est l’odeur de framboise qu’il y avait partout. Elle semblait s’&ec…




Chapitre 2: La couleur de la vie, par BanjiBanjo

Aucun doute possible, c'était bien Mme Delmas. La voir étendue sur le sol, inerte, cela m’a semblé si étrange sur le moment. Non pas que voir le cadavre d’une autre personne aurait été chose anodine, mais la mort de notre professeure d’arts m’a emplie d’un sentiment d’irréalité.
 
Certaines personnes semblent avoir une énergie débordante, à tel point que les imaginer immobiles est impossible. Ce n’était pourtant pas le cas de Mme Delmas. Elle, c’était le genre de personne calme qui arrivait à trouver de la beauté dans tout ce qui nous entoure, remarquant le positif en chaque chose ; cherchant de la vie en chaque instant silencieux, en chaque paysage aussi statique qu’un arrêt sur image. Je sais que ça semble cliché pour une artiste mais ça n’en restait pas moins vrai.
 
J’ai toujours naturellement associé les choses qui m’importent à un sens. Le plus souvent c’est l’odorat qui me ramène en mémoire des lieux ou des instants de ma vie. Cependant quand je pensais à Mme Delmas, c’était une couleur que je percevais : le violet. Cette couleur avait toujours été celle qui s’apparente au vivant à mes yeux, je ne saurais pourtant pas dire pourquoi. A partir de ce jour-là, le visage figé de l’enseignante aux teintes livides gravées dans ma mémoire ajouterait l’amertume aux connotations que m’évoque encore aujourd’hui cette couleur.
 
Un tournis commença à s’emparer de moi et mes yeux s’embuèrent de plus en plus au fur et à mesure que je réalisais l’étendue de la situation. J’entendis vaguement le bruit d’une craie se brisant sur le sol sans y prêter trop d’attention. J’étais encore trop assommée par la vision horrifique qui tétanisait l’ensemble de mes muscles.
 
Je mis un moment à réagir… mais mon sang se glaça soudainement lorsque je me rendis compte de ce qu'impliquait le bruit que j'avais entendu, la craie ne pouvait pas s’être brisée d’elle-même : le tueur était donc toujours dans la pièce !
 
Les battements de mon cœur me semblèrent alors assourdissants, rythmant chaque seconde de cognements effrénés. J’avais du mal à me concentrer sur ce que je devais faire, mais je devais agir vite si je ne voulais pas qu’on me réserve le même sort que celui de Mme Delmas.




La sensation du doute, par Wargen

Le craquement de la craie que l'on écrase avec sa chaussure. C'est sur ce son désagréable que je me retournais, paniquée, prête à sauter pour esquiver un &eci…