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Chapitre 1: Aurores Boréales, par Athelard

          Autrefois, je vivais dans un pays froid où il faisait plus souvent nuit que jour. Des nuits où apparaissaient des Aurores Boréales. Toutes les nuits, mes parents fermaient volets et rideaux, bouchaient le moindre petit interstice et tout le monde s’enfermait à la maison avec des consignes claires.


 


Ne sors pas.


N’ouvre ni les fenêtres, ni les portes..


Ne parle pas.


Ne chante pas.


Silence et immobilité.


Tu pourras sortir quand le soleil brillera.


Non, tu ne peux pas voir la lune.


Non, tu ne peux pas voir les Aurores.


C’est trop dangereux.


 


          Chaque fois que je demandais pourquoi, mes parents secouaient la tête en me bordant.


          Je n’ai jamais vu le ciel nocturne, les étoiles ou la galaxie. Quelque chose que je souhaitais plus que tout au monde.


          Je n’aurai pas dû.


 


 


          Je courais plus vite que je n’ai jamais couru auparavant, armée d’une simple lampe torche qui éclairait juste assez mon chemin pour me permettre de voir où je posais les pieds. Mon cœur pompait mon sang qui pulsait contre mes tempes, mes poumons brûlaient et mes jambes souffraient. Je ne savais pas combien de temps encore il me faudrait fuir, mais je savais que je ne pourrai pas continuer longtemps.


          J’entendais mes poursuivants derrière moi et la vie sauvage hostile tout autour. Si l’un ne m’attrapait pas, l’autre serait là. Et même si par miracle j’échappais aux deux, tant d’autres choses auraient raison de moi. Le froid ou la fatigue, probablement, si je ne trouvais pas mon chemin hors de cette forêt.


          Je courais, courais, courais et, enfin, aperçut les arbres s’écarter. L’espoir me donnant des ailes, j’accélérais, puisant dans mes dernières ressources. Mais, à la lisière de la forêt, je m’arrêtais net. Je me plaquais contre un arbre, une main sur la bouche et tentais de contrôler ma respiration.


          Dans le ciel, une immense Aurore Boréale dansait.


          Mes yeux me piquaient. Mon coeur s’affolait. Elle n’était pas là avant.


          Il m’était facile de deviner l’approche de mes poursuivants.


          Tremblant de tous mes membres, je n’arrivais plus à réfléchir, j’étais incapable de me décider, mais il fallait que je fasse un choix et vite si je ne voulais pas que deux d’entre eux me tombent dessus. Ils se rapprochaient.


          Tous les parents prévenaient très tôt leurs enfants. Si tu vois une Aurore Boréale, cache-toi. Ne l’appelle pas, ne lui parle pas, ne chante pas pour elle, ne danse pas pour elle. Cache-toi, ne fais aucun bruit et prie. Prie pour qu’elle ne te remarque pas.


          Ou elle t’emmènera.


          Personne ne savait où, personne ne savait ce qu’était une Aurore, ce qu’il y avait de l’autre côté, rien. C’est ce qui me permit de choisir.


          Jaillissant de ma cachette, je quittais le couvert des arbres et me dévoilais à l’Aurore. Tâche noire sur fond blanc, j’étais certaine qu’elle me voyait sans difficulté, mais pour en être sûre, je lui faisais de grands gestes en l’appelant, criant à pleins poumons.


          Les lumières jaunes, vertes, bleues et toutes leurs nuances se figèrent, cessant de vagueler. Je n’avais jamais pu voir d’Aurores Boréales de cette façon et, malgré la gravité de la situation, je ne pouvais pas m’empêcher de l’admirer. C’était un magnifique kaléidoscope de lumière illuminant le ciel comme un ruban que quelqu’un agiterait à l’une des extrémités.


           Soudain, plusieurs rais de différentes couleurs fusèrent. Je m’arrêtais, mon sang se glaçant d’effroi, en les voyant s’entremêler, se tirer, se barrer la route, comme si elles bataillaient. La violence inouïe de leur conflit provoquait des éclats de lumière aveuglants qui m’obligèrent à protéger mes yeux de mes bras.


          Je regrettais ma décision. J’étais certaine de mourir, vaporisée par l’un de ces rayons. Je ne pouvais qu’espérer que cela soit rapide et sans douleur.


          Puis, je sentis une douce chaleur m’envelopper de la tête aux pieds, détendant mon corps comme jamais, me faisant soupirer de bonheur. Ouvrant le yeux, je pouvais voir une lumière bleue m’entourer et, avant de sombrer dans l’inconscience, je me dis une chose :


          Si la mort est si douce, alors je l’accueille avec bonheur.


 




Les couleurs. , par sathanya10

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