Questions sans réponses, par Bat.Jacl

Après avoir lu les règles, Ernest est interloqué. C’est quoi ce délire ? Il lève les yeux vers Monsieur et Madame Faustin. Monsieur Faustin arbor…




Chapitre 3: 19 h 40 : Souper à préparer, par Lyn

— Bah, au pire si elles ne veulent pas descendre, on sera plus tranquilles, railla Melvil.


Ernest se sent l’envie de lui lancer une remarque bien sentie mais s’abstient. Créer une discorde n’apportera rien de bon si, comme le soupçonne son père, un danger guette. Dire qu’il pensait être faire tache en jouant au baby-sitter.


Rémi haussa les épaules et s’installa à côté de Melvil, affalé dans un canapé. Plus habile avec les nouvelles technologies, le jeune homme allume la télévision et navigue sans peine entre les menus.


— Toujours des gens prêts à faire le minimum syndical, argue Orianne, moins scrupuleuse à faire des réprimandes.


— Hé, blondasse, quand on t’aura sonnée, tu pourras l’ouvrir.


Rémi pouffe tendis que Melvil lève un majeur droit vers le plafond.


— Pauvres types, siffle la jeune fille blonde.


— Fais pas gaffe à eux, la console Angie. On devrait plutôt se concentrer sur la première règle : à table à 20 heures !


Focalisé sur les règles impliquant l’Ami et les va-et-vient entre les différentes pièces de la maison au cours de la nuit, Ernest en avait oublié cette essentialité.


Il est 19 h 40.


— J’ai apporté un dessert, rappela Madeleine qui avait pris le temps de poser le fondant au chocolat que tous l’avaient vu tenir entre les mains dans le hall.


— Faudrait peut-être voir ce que les parents ont laissé pour manger, suggère Orianne.


— Normalement c’est dans le frigo, intervient Angie. Et on devrait trouver des trucs à grignoter dans les placards.


La jeune fille illustre son explication en se baissant pour sortir un paquet de chips qui semble attirer l’attention de Rémi. Le jeune homme se lève du canaper, son casque sur les oreilles signifiant qu’il ne veut rien dire ou entendre, et prend un paquet. Son butin entre les mains, il repart aussitôt le partager avec le quarantenaire.


Orianne s’apprête à commenter quand Ernest prend la parole :


— Comment tu sais ça ?


— Avec Lucie, on avait déjà fait la visite de la maison.


— Pourquoi ça ?


Angie émet un petit soupir agacé.


— C’est elle que ça regarde.


D’ailleurs, Lucie est restée figée devant l’escalier dont les marche sont avalées par la pénombre. Avec douceur, Ernest décide de l’interpeler tout bas.


— Ça va ?


— Ça doit leur faire peur. On est sept inconnus et elles sont trois. Quatre avec l’Ami ?


— Tu veux qu’on monte les voir ?


Lucie regarde tour à tour Angie, Ernest, puis ses pieds. Depuis la cuisine, Angie soupire à nouveau, plus subtilement cette fois, et rejoint son amie et le jeune homme à lunettes. Ensemble, le trio s’engage à l’étage plongé dans l’obscurité.


 


***


 


Restée sur place, Orianne espère autant aider qu'apprendre de la septuagénaire bien qu’elle s’attende aussi à ce que des plats tous faits aient été laissés à disposition par les Faustin pour s’assurer que le souper soit servi à 20 heures tapantes.


— Oh là ! fit Madeleine.


Le refrigérateur est rempli à ras bord de viande crue.