Âme errante, par Lyn

Vous ouvrez les yeux sur une obscurité quasi totale. Pris d’un élancement, vous vous massez les tempes et vous étonnez de la texture de vos cheveux qui vous semble é…




Chapitre 2: Vous contournez la maison, par Bat.Jacl

Poussé par la curiosité et le hurlement lointain du loup, vous décidez de contourner la maison en pain d'épice, laissant derrière vous la lumière chaleureuse de sa fenêtre. Vos pas vous mènent sur un petit chemin à travers cette forêt étrange et silencieuse.


Les arbres, aux troncs de réglisse et aux feuilles de bonbon, se dressent majestueusement autour de vous. Des animaux en sucre, d'une beauté irréelle, se déplacent avec grâce entre les arbustes de guimauve et les fleurs de caramel. Un cerf aux bois scintillants comme du cristal de sucre s'approche, ses yeux brillant d'une lumière douce. Des oiseaux aux plumes de réglisse chantent des mélodies sucrées, virevoltant au-dessus de votre tête.


Vous cueillez une fleur, dont les pétales fondent dans votre bouche comme du caramel. À chaque bouchée, des images floues surgissent dans votre esprit. Vous vous voyez plus jeune, beaucoup plus jeune, tenant la main d'une femme. Sa voix tremblante vous parvient, lointaine et pourtant si proche : « Cours, mon enfant, cours ! » Son visage est flou, mais l'émotion dans sa voix est palpable - un mélange de peur et d'amour désespéré.


Vous continuez votre chemin, déchiré entre la réalité de ce monde sucré et les fragments de souvenirs qui s'effilochent comme des fils de sucre tiré. Chaque pas vous rapproche de la vérité, mais aussi de l'oubli.


Soudain, vous tombez sur une clôture onirique qui marque la fin du jardin. Elle est faite de bâtonnets de cannelle entrelacés et de guirlandes de réglisse, avec des portails en sucre filé qui scintillent sous la lumière tamisée. Au-delà de cette frontière enchantée, le bois devient plus dense, infiniment plus grand, et beaucoup plus effrayant. Les arbres semblent s'étendre à l'infini, leurs branches formant un toit sombre au-dessus de votre tête.


Vous réalisez alors que tout ce que vous avez exploré n'était que le jardin gigantesque de la maison en pain d'épice, un monde miniature comparé à l'immensité et à la sauvagerie de la forêt qui s'étend devant vous.




Vous restez dans le jardin, par Lyn

Vous vous apprêtez à poursuivre votre route quand le hurlement du loup retentit avec plus de force dans forêt, si bien que vous chancelez. Par ailleurs, face à la profondeu…