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Chapitre 1: De retour d'Afrique, par pfp68

La mort par strangulation. Une fin atroce : se débattre, plonger vers le néant en gesticulant des jambes, paniquer, chercher frénétiquement à inspirer, et selon toute vraisemblance avec le tueur dans le dos, ce qui vous laisse seul face à une terreur totalement anonyme, mourir sans savoir ni où ni pourquoi. Dans les SAS, on vous enseigne différentes méthodes pour tuer. L'homme sait ce qu'on éprouve avec un garrot autour de son cou, quand on est obligé de s'en remettre à la sagesse de l'adversaire. Une fin atroce. Voici l'histoire dans laquelle je me suis embarqué contre mon gré en revenant d'Afrique. En voulant passer quelques jours à Belfort, ma ville natale, rencontrer des amis d'enfance perdus de vue depuis plus de 10 ans, je me suis transformé en enquêteur débutant et têtu. Sans vraiment me rendre compte des risques encourus.Année 89, je me promène dans la Citadelle pas très loin du lion, il fait beau, juste ce qu’il faut pour être heureux et serein. Au loin se profilent des nuages pas très inquiétants, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il va pleuvoir. Je croise beaucoup de gens, certains sont des locaux, d’autres des touristes venus admirer cette magnifique Citadelle et sa vieille ville.Belfort, ma ville natale, j’y suis né et y ai vécu jusqu’en 1972, date à laquelle mon père a été muté à Mulhouse pour son travail. En me promenant, je me remémore mes souvenirs de jeunesse dans ma rue, la rue Denfert-Rochereau, l’école Émile Géhant, le lycée Courbet, que de bons souvenirs gravés à jamais dans ma mémoire.Enfant, où-es-tu désormais ? Loin de tout ça, c’est peut-être pour te souvenir de ces moments heureux passés dans cette ville qu’aujourd’hui tu es revenu t’y promener. Le soir tombe doucement, la bise fraîche se lève, une dernière cigarette et je retourne tranquillement à mon hôtel.En revenant d’Afrique Noire (Nigeria) j’avais décidé de passer quelques jours à Belfort à l’hôtel Atria afin de renouer avec la ville qui m’a vu naître.Elle avait bien changé depuis mon départ, beaucoup de petits bistrots que je fréquentais à l'époque avaient disparu. Tout en marchant, je me pose la question. Pourquoi revenir en arrière et déterrer le passé ? « Il faut regarder en avant, tourner la page, avancer », tout le monde sait ça, mais quand ça ne fonctionne pas, on fait quoi ? On retourne en arrière ? Là même où on a laissé une partie de soi s’échapper, s’enfouir, parce qu’on n’avait pas le choix, c’était à ce moment-là une question de « survie émotive ».




Une vie normale?, par Wargen

Les yeux exorbités, la langue pendante, la trace rouge violacée du garrot autour du cou. Même si j'en avais vu d'autres, cela me faisait toujours un petit choc de voir un cadavre.…