L'Odeur des cendres, par AronGranger

La première chose qui me vient à l’esprit quand je repense à l’institut, c’est l’odeur de framboise qu’il y avait partout. Elle semblait s’&ec…




Chapitre 2: Goût métallique, par Kaelisia974

Une senteur me parvenait jusqu’aux narines, me chatouillant l’odorat avec des effluves très fortes. Je pouvais bien dire que ce n’était pas là, le doux arôme d’un fruit sucré. Non, celle-ci ne faisait pas du tout plaisir quand on sait à quoi cela faisait référence. Ce parfum était reconnaissable entre mille, même en ayant les yeux fermés. C’était…
L’odeur du sang. 
Ce n’était pas celle qu’on avait l’habitude de côtoyer à chaque fin du mois, nous les filles. Absolument pas. La nôtre possédait une note plus douce que celle que je respirais dans cette salle. Les émanations étaient plus tenaces, plus crues, plus désagréables. Elles se mêlaient à la chair humaine fraîche, meurtrie par la cruauté d'un être sans état d'âmes. Il y avait aussi comme une odeur de soufre ou de chair brûlée dans l’air. En prenant conscience de cette puanteur qui empestait l'atmosphère et de la scène macabre devant moi, prise d'haut-le-cœur à plusieurs reprises, je les retenais avec difficulté. Je ne devrais pas vomir, surtout ici, à côté de son corps. 
 
Des larmes me montaient aux yeux, troublant ma vision pour que je ne puisse plus voir ce regard déstabilisant qu’elle avait. On dirait que ses orbes émeraude me hurlaient « au secours, aidez-moi… », sauf que je n’étais plus capable de l’aider. Elle n’était déjà plus dans ce monde…
Si le bruit ne m’avait pas ramené à la réalité, je n’aurais jamais pensé qu’une chose pareille pouvait arriver. Mon mauvais pressentiment s’était avéré correct, bien que j’aurais bien aimé avoir tort dans ce cas précis.
Les yeux rivés sur mes mains barbouillées par cette teinte cramoisie, mon regard faisait la navette entre le corps inerte de Madame Tournois et mes doigts. Je souhaitais lui fermer les paupières pour qu’elle puisse quitter ce monde en « paix », mais je me sentais incapable de la toucher une fois de plus. Si je faisais ça, je jetterais en une traite tout mon petit-déjeuner par terre. 
 
— Mon Dieu… Madame Tournois, que vous est-il arrivé ? Qui… vous a fait ça ?
Le tremblement de ma voix donnait l’impression que j’étais en pleine crise de panique, ce qui était vrai. J’avais peur. Je n’avais même pas osé parler plus fort. Je craignais que quelqu’un puisse m’entendre pour me faire subir le même sort.
Ce spectacle était bel et bien réel. L’odeur m’en témoignait de la véracité des choses et de la réalité. Elle arrivait très bien à me faire goûter la sensation sans que je prenne la peine de tremper mes lèvres dans cette étrange nuance de la vie. Je grimaçais en essuyant mes doigts sur mes vêtements, puis je me redressais en toute hâte pour observer tout autour de moi. 
Comment tout ça s’est-il passé si vite ? Le gros bruit de tout à l’heure ressemblait à un coup de feu, et à en croire le trou béant qui se trouvait en plein milieu du front de Madame Tournois. 
Oui, c’était bien un crime prémédité. 
Qui a bien pu faire ça ? 
Je suis la seule à être sur les lieux.
Les lieux du crime. 
Et si…
On voulait me piéger et me faire porter le chapeau ?
Et si…
La personne qui avait commis ce méfait était encore là ? 
 
Cette vague idée me faisait une frayeur pas possible, au point que mon dos avait heurté une bouteille de peinture — oubliée par les élèves ou Madame Tournois elle-même avant de mourir — sur une des tables. 
Soudain, un autre bruit se fit entendre dans la réserve. 
Merde…
Mes poils s’étaient hérissés. 
Mon cœur tambourinait dans ma poitrine.
Mes yeux s'écarquillaient au maximum.
Ma gorge sèche se serrait. 
 
Serait-ce un autre élève qui n’avait pas entendu la sonnerie ? Il n’était pas rare que Victor puisse oublier de retirer ses écouteurs. Il aimait garder la musique élevée. Ses pauvres oreilles ! Toutefois, mon instinct me disait de me méfier et de ne pas faire plus de bruits. Je pourrais le regretter si je n’écoutais pas tout de suite cette petite voix. 
 
J’entendais des pas... ça s'approchait.
Ils étaient feutrés, mais très distincts. 
 
Vite ! 
Une cachette ! 
Il ne fallait pas qu’on me voit !
 
Je me ruais à la vitesse de la lumière sous le bureau de Madame Tournois pour pouvoir me cacher. Je me faisais toute petite, aussi minuscule qu’une souris. 
Il y avait tellement de désordre dans cette zone. On aimait bien la charrier sur ses mauvaises habitudes, à être bordélique, sauf que je n’aurais pas pu rêver de mieux en cet instant. Je la remercie, car grâce à elle, c’était une cachette assez bien pensée. Les grands cartons et toutes ces feutrines formaient un cercle autour du bureau, je pouvais donc me fondre dans le décor sans aucune peine… 
Noooon… ! 
Confuse, je constatais avec effroi qu’il y avait des traces de peinture sous mes semelles. Je ne saurais dire si c’était de la peinture ou du sang… Ma panique ne me faisait pas sentir de différence, puisque ma langue sentait le goût métallique. Je fermais les yeux en priant de toutes mes forces que ces traces ne menaient pas sous ce bureau… 
 
Je ne voulais pas mourir ici…




Benzène Bic down, par Wargen

Les pas feutrés s'approchèrent rapidement, comme à pas de course. Paniquée, je tentai de me faire la plus petite possible sous le bureau, entourée des désord…

L'odeur du sang, par TRB-GPT

Je n'osais pas finir ma pensée. L'idée que le tueur puisse encore se trouver dans les environs me glaçait le sang. Je me précipitai vers la porte, mes mains tremblantes ch…