Halloween, par Kaelisia974

Salut à tous ! J’ai tenté un petit défi proposé par une amie sur le thème d’Halloween. Je reprends donc le même concept pour vous faire participer…




Chapitre 1: Le mollusque de Tcheckhov, par Bat.Jacl

La lune rousse brille dans le ciel nocturne. Il avance, le couteau brandi dans sa main gantée.


Il plante la pointe dans le point faible, perfore la carapace.


La lame s’insinue et tranche les tendons d’un geste ferme, des années qu’il le pratique.


Une des parties du corps est jetée sans ménagement dans la poubelle. L’autre est déposé avec délicatesse sur le tapis de glace, à côté des précédentes victimes.


Il y en a une douzaine, prête pour ses invités


De toute façon, lui, il n’a jamais aimé les fruits de mer


Le four lui indique qu’il n’a plus le temps. Sa famille ne devrait pas tarder à arriver, spécialement son beau-frère qui ne travaille pas loin d’ici.


Quatre à quatre, il grimpe l’escalier. En foulant une marche de tout son poids, il vacille. Le sol grince sous ses pieds.


— Oula !


Il a eu peur de passer à travers. Dans pas longtemps, il devra le faire réparer cet escalier avant que quelqu’un ne se blesse vraiment.


Il sort de sa penderie avec son plus beau de costume de soirée. Quelle idée de prévoir un repas classe aujourd’hui ! C’est Halloween, pas Noël.


Il prend son portable, ouvre YouTube et recherche comment faire un nœud de cravate.


Alors qu’il est encore dans la première minute de vidéo, il entend taper avec force au rez-de-chaussée.


Mince, pas le temps de faire l’attacher, il s’avance avec l’accessoire de soie à la main.


Alors, qu’il arrive au sommet des marches, il ressent les fracas sur la porte qui vibre dans tous les murs de la maison.


Avec violence, le battant est projeté dans le salon, dévoilant une silhouette essoufflée.


Il reconnait les habits de son beau-frère. Mais pas son beau-frère, qui est si glabre habituellement.


D’ailleurs, le pantalon le moule bien trop. Et la chemise ne possède plus un seul bouton.


— Rousse et pleine en même temps, s’exclame-t-il, sérieusement ? Et le soir d’Halloween, non, mais quel cliché ! 


Avec un regard de prédateur, l’énorme bête musclée s’élance dans sa direction.


Il veut faire demi-tour, partir en courant pour s’enfermer dans sa chambre.


Mais la cravate est tombée sur ses tibias. Elle s’emmêle et lui s’affale. Il espère secrètement que les loups-garous soient allergiques aux huitres.


La bête bondit devant lui et atterrit de tout son poids dans l’escalier. Dans un vacarme tonitruant, elle traverse le plancher de poids pour s’écraser dans le sous-sol, dans un couinement plaintif.


— Cette fois, je n’ai pas le choix… Je vais devoir le faire réparer…