Demain, quelqu'un viendra réparer tout ça,Ces moments où je n'étais pas là,Présent dans mon absence devant cet écran,Où tout le minuscule paraît géant,Les secondes se transforment en minutes en heure…
L’oeil de la nuit se lève lentement derrière la fenêtre,
Il juge sévèrement chacune des parties de mon être,
Séléné a raison, ce soir même l’absinthe de mon verre,
N’arrive à me faire oublier le trauma de ma chair,
L’arme sur mon bureau seule témoin de ma déchéance,
Donne à ma raison de prématurées vacances.
La bouteille se renverse une nouvelle fois pour libérer une portion de liquide,
Qui finira bientôt dans mon sang, dans mon foie me rendant livide.
Enfin, si c’est possible de devenir plus blafard.
C’est ce que mérite les gens comme moi, réels cafards,
Sans plus de respect pour le miracle fourni,
Ce soir, que je le veuille ou non, j’ai pris une vie.
Plus de retour en arrière possible, les échappatoires se sont enfuis,
Le cadavre de mon frère dans mon dos git.
Une histoire à la banalité navrante qui finit la bêtement dans le sang,
Alors qu’elle commença quelques heures plus tôt plus doucement.
Tic, tac, le couperet du temps s’abat seconde après seconde,
L’éthanol qui se distille évapore les images dans ce cerveau qui gronde.
Mais les images que je souhaite effacer, ne cessent de danser,
Devant les yeux vitreux qui prouvent qu’au absents mes pensées sont abonnées.
Un craquement de sol, je me retourne dans un sursaut effrayé,L’ai-je vraiment vu sa cage thoracique une fois se soulever,Ou n’était-ce qu’un mirage pour protéger cette défaillante psyché,Faut-il donn…