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Chapitre 1: L'enfance et la mort, par Laurent

Entre les murs blancs de son bureau, où régnait une faible odeur constante de médicaments, le docteur jouot tapait machinalement son rapport sur son ordinateur.

Il avait les traits tirés, des cernes sous les yeux, et l’on pouvait voir dans son regard, au-delà de la fatigue évidente, un sentiment plus sombre.

La pièce était relativement silencieuse. On ne pouvait entendre, en tendant l’oreille, que le ronronnement régulier et calme de quelques machines non loin.

Une infirmière ouvrit silencieusement la porte, toqua, et entra dans la pièce.


 

- Je vous apporte un café.


 

Le docteur sorti de sa concentration.


 

- Ho, merci.


 

Il se saisit du café et le posa sur son bureau, à côté de plusieurs papiers.


 

- C’est un dossier bien compliqué que vous avez là.


 

L’infirmière avait une mise compatissante envers le docteur.

Ce dernier resta quelques secondes sans réponse, avant de souffler, comme pour évacuer le stress.


 

- Oui, comme vous dites.

- Quel âge il a ?

- À peine douze ans.

- Pauvre enfant. Souhaitez-vous que j’aille lui rendre visite ?


 

Le docteur hésita.


 

- J’imagine que vous pouvez essayer oui. Mais je n’ai personnellement eu aucune réaction de sa part pendant mon auscultation. Il était dans un état léthargique.

Le pauvre doit être en pleine sidération à cause du traumatisme.

- D’accord, merci de me prévenir. Je vais voir ce que je peux faire.

- Tenez moi au courant je vous pris.


 

Sur ces mots, l’infirmière sortit de la pièce, se dirigeant vers la chambre de l’enfant.

Le docteur, quant à lui, repris son rapport.


 

«

Rapport 200585 du 23/08/2025, 00:21.

Damien Chevalier, né le 18/08/2013.


 

En ce jour du 22 août 2025, vers 22:06, un appel à la police a été fait par des voisins de la famille chevalier, après que des coups de feux aient été entendu chez cette dernière.

Lors de l’arrivée de la police et des pompiers sur place, vingt-trois minutes plus tard, le silence régnait.

Dans la maison, le petit Damien a été retrouvé dans la cuisine, statique, et ne semblant réagir à aucune sollicitation extérieur. Devant lui se trouvait le corps de son père, un fusil tout proche.

Le corps de la mère fut retrouver dans la chambre conjugale, allongé sur le lit.

Une lettre fut retrouvée plus tard, laissant apparaître les raisons de ce drame.

Le père de famille, souffrant de grave dépression, et pensant être un poids pour ses proches, décida de mettre fin à leurs jours à tous, afin de leur éviter d’avoir à vivre plus de temps avec lui.

Il abattit sa femme, mais ne réussi visiblement pas à abattre son fils une fois le moment venu.

Il mit alors fin à ses jours sous le regard de son enfant.


 

Depuis que Damien ai été emmener par les pompiers, et transporté à l’hôpital, ce dernier n’a montré, à l’heure où j’écris ce rapport, aucune réaction à aucun stimuli.

J’ai pu l’ausculter sans difficulté, il s’est totalement laissé faire, mais n’a émit aucun son, ni aucune résistance.

Il est en état d’apathie évident, et je ne sais pas quand est-ce qu’il sortira de cette sidération.

»


 

L’infirmière toqua à la porte de la chambre de Damien, et l’ouvrit.

À l’intérieur, Damien était assis sur son lit. Le lit étant un peu haut, c’était sûrement le docteur jouot qui l’avait assit dessus.

Dans un coin, une veilleuse était allumée et diffusait une petite lumière jaune.

L’infirmière fit deux pas vers l’enfant, avant de s’arrêter.


 

- Coucou Damien. Je suis l’infirmière. Je m’appelle Morgane. Comment tu te sens ?


 

Elle parlait doucement, tant en volume que dans son intention. C’était une façon de parler tendre, presque maternelle.

Damien, au grand étonnement de l’infirmière, tourna la tête vers elle.

Des larmes coulaient le long de ses joues, et ses yeux étaient empreint de terreur, de douleur, et d’une profonde tristesse.

L’infirmière fit un pas de plus.


 

- Ça va aller Damien, je suis là si tu as besoin de moi.


 

Des sanglots commencèrent à se faire entendre, avec quelques hoquets. Plus de larmes se mirent à couler, plus de sanglots se firent entendre, avant que finalement Damien ne craque et se mit à réellement pleurer, à chaude larme, et à grand cris.

L’infirmière se précipita vers lui, le prenant contre elle.


 

- C’est fini, je suis là, on est là pour t’aider. C’est fini.


 


 


 


 

Il est deux choses qui devraient être éloignées autant que possible, l’enfance, et la mort.