Bienvenue sur ce blog rédigé par Bat Jacl
Ah, le diabolus ex-machina dans l'écriture de fiction ! Ce cousin moins connu du célèbre deus ex-machina est un ingrédient si particulier qui vient pimenter nos lectures et nous faire frissonner. Mais qu'est-ce donc exactement que ce fameux diabolus ex-machina ? Et comment les auteurs l'utilisent-ils pour donner du relief à leurs histoires et surprendre leurs lecteurs ? Dans cet article, nous allons explorer ce concept, ses origines, et comment il est employé dans la littérature moderne. Alors, en route pour un voyage littéraire des plus diaboliques !
Le diabolus ex-machina est un élément de l'intrigue qui vient soudainement perturber le déroulement attendu de l'histoire. Ce rebondissement inattendu, souvent négatif, permet de surprendre le lecteur et de le tenir en haleine.
Le diabolus ex-machina tire ses racines du concept de deus ex-machina, une technique de théâtre antique qui consistait à faire intervenir un dieu pour résoudre un conflit ou dénouer une situation complexe. Le diabolus ex-machina, quant à lui, est l'inverse : il crée un conflit ou une complication imprévue pour les personnages.
Le diabolus ex-machina est moins connu que le deus ex-machina, car ce dernier est ancré dans la tradition théâtrale depuis l'Antiquité. Le deus ex-machina est devenu un trope littéraire largement utilisé et reconnu, alors que le diabolus ex-machina a émergé plus tard et de manière moins systématique. De plus, le deus ex-machina est souvent associé à une résolution heureuse ou à une fin satisfaisante pour le lecteur, tandis que le diabolus ex-machina crée généralement des complications et des tensions supplémentaires. Cette différence d'impact sur l'intrigue peut également expliquer la popularité moindre du diabolus ex-machina.
La preuve que le diabolus ex-machina existe depuis très longtemps se trouve dans le mythe grec ancien d'Orphée, le barde, qui s'aventure dans le Tartare pour ramener sa femme, Eurydice, décédée le jour de leur mariage. Après une performance qui fait pleurer les Furies, Hadès donne son accord pour qu'Orphée l'emmène avec lui, à condition qu'il sorte sans se retourner et la regarder. Le piège ? Personne ne lui a dit qu'il devait attendre qu'ils soient tous les deux à l'extérieur... Pendant un instant, il aperçoit son ombre, avant qu'elle ne soit ramenée aux Enfers, criant son nom...
L'un des principaux atouts du diabolus ex-machina dans l'écriture de fiction est son effet de surprise. Pour bien l'utiliser, il est essentiel de préserver cet élément inattendu. Voici quelques astuces pour y parvenir :
Il existe plusieurs types de diabolus ex-machina, que l'on peut utiliser pour enrichir l'intrigue de différentes manières. Voici quelques exemples :
Pour que le diabolus ex-machina fonctionne bien dans l'écriture de fiction, il est important de maintenir un équilibre avec le reste de l'histoire. Voici quelques conseils pour y parvenir :
Le diabolus ex-machina est devenu un trope littéraire courant, c'est-à-dire un procédé récurrent dans l'écriture de fiction. En tant que trope, il est souvent utilisé pour ajouter des péripéties et des rebondissements inattendus à l'intrigue. Ce faisant, il permet aux auteurs de créer des situations complexes et de mettre en place des défis supplémentaires pour les personnages.
Cependant, l'utilisation du diabolus ex-machina comme résolution d'une histoire peut être controversée. En effet, les lecteurs n'apprécient pas toujours que les problèmes soient résolus de manière trop soudaine ou arbitraire, car cela peut donner l'impression que les enjeux et les efforts des personnages n'ont pas été pleinement exploités.
Il est donc important, lorsque l'on utilise le diabolus ex-machina, de veiller à ce qu'il ne serve pas uniquement à résoudre l'intrigue de manière artificielle. Il doit apporter une véritable valeur ajoutée à l'histoire et être en cohérence avec le développement des personnages et des événements.
Lorsqu'un auteur utilise le diabolus ex-machina, il doit être conscient du pacte de lecture qu'il établit avec son lecteur. Ce pacte implique que l'auteur doit respecter certaines règles et attentes, notamment en ce qui concerne la cohérence de l'univers et la logique des événements. Si le diabolus ex-machina vient briser ce pacte en proposant une résolution incohérente ou insatisfaisante, il risque de décevoir le lecteur et de nuire à la qualité globale de l'œuvre.
En somme, il est essentiel de manier le diabolus ex-machina avec précaution et de toujours veiller à ce qu'il s'inscrive dans une logique narrative cohérente et respectueuse des attentes du lecteur.
Pour mieux comprendre comment le diabolus ex-machina fonctionne dans l'écriture de fiction, voici quelques exemples qui m’ont marqué :
Le diabolus ex-machina dans l'écriture de fiction est un outil puissant pour surprendre le lecteur et enrichir l'intrigue. En maîtrisant son utilisation, les auteurs peuvent jouer avec les attentes du lecteur et offrir des récits captivants. Toutefois, il est important de veiller à ce que le diabolus ex-machina ne vienne pas rompre le pacte de lecture et qu'il reste cohérent avec l'univers de l'histoire et le développement des personnages. Bien que moins connu et moins utilisé que le deus ex-machina, le diabolus ex-machina offre néanmoins de nombreuses possibilités pour enrichir une histoire et maintenir l'intérêt du lecteur.
Q1 : Quelle est la différence entre un deus ex-machina et un diabolus ex-machina ?
R1 : Le deus ex-machina est un élément de l'intrigue qui vient résoudre soudainement un conflit ou une situation complexe, généralement de manière positive, tandis que le diabolus ex-machina est un rebondissement inattendu qui crée un conflit ou une complication, souvent négative.
Q2 : Est-il possible d'utiliser plusieurs diabolus ex-machina dans une même histoire ?
R2 : Oui, il est possible d'utiliser plusieurs diabolus ex-machina dans une histoire, mais il est important de veiller à ce qu'ils soient bien dosés et qu'ils apportent réellement quelque chose à l'intrigue.
Q3 : Le diabolus ex-machina est-il réservé aux romans ou peut-on l'utiliser dans d'autres types de fiction ?
R3 : Le diabolus ex-machina peut être utilisé dans tous les types de fiction, que ce soit des romans, des pièces de théâtre, des films, des séries télévisées, etc.
Q4 : Le diabolus ex-machina peut-il être utilisé dans différents genres littéraires ?
R4 : Oui, le diabolus ex-machina peut être utilisé dans divers genres littéraires tels que le roman policier, la science-fiction, le drame, la comédie, la fantasy, etc. Il permet d'ajouter de la tension et des rebondissements dans tous ces genres.
Q5 : Peut-on considérer le diabolus ex-machina comme un cliché ?
R5 : Le diabolus ex-machina peut devenir un cliché s'il est utilisé de manière excessive ou prévisible. Cependant, lorsqu'il est employé avec parcimonie et de manière créative, il peut enrichir une histoire et surprendre le lecteur de manière positive.
Q6 : Comment un auteur peut-il éviter de trop s'appuyer sur le diabolus ex-machina ?
R6 : Pour éviter de trop s'appuyer sur le diabolus ex-machina, un auteur peut :
Q7 : Comment le diabolus ex-machina peut-il être utilisé pour renforcer le thème d'une histoire ?
R7 : Le diabolus ex-machina peut être utilisé pour renforcer le thème d'une histoire en créant des situations qui mettent en lumière des aspects du thème. Par exemple, dans un roman explorant la trahison, un diabolus ex-machina sous la forme d'une trahison inattendue peut aider à souligner l'impact et la portée de ce thème dans la vie des personnages.
Q8 : Le diabolus ex-machina est-il toujours négatif pour les personnages ?
R8 : Le diabolus ex-machina est généralement négatif pour les personnages car il crée des complications et des conflits. Cependant, il peut également être utilisé pour amener les personnages à évoluer, à apprendre de leurs erreurs, ou à surmonter des obstacles. Dans ce cas, le diabolus ex-machina peut avoir un effet positif sur le développement des personnages et la progression de l'histoire.