Vous vous ébrouez

Vous vous ébrouez pour reprendre consistance. Il doit forcément rester quelqu'un d'autre sur le navire!

Vous vous mettez donc en quête d'un matelot qui aurait le mal de terre et qui serait resté à bord.

Personne sur le pont.

Votre vue semble perçante, et vous ne voyez que des mouettes en haut du mât principal, sur la vigie.

Vous descendez sur le pont arrière : seul le grincement du bois, le roulis d'une bouteille au sol, le craquement des cordages et le balancement hypnotique des hamacs vous agressent. Une ombre furtive à droite! Il s'agissait d'un gros rat rentrant se cacher dans un trou au sol. La porte du capitaine est fermée. Vous tocquez, sans succès.

Vous remontez sur le pont. Un coup d'oeil sur le bord : le bateau s'est encore éloigné, et la grosse voix menaçante du capitaine Finley se fait plus lointaine. Vous comprenez mal ce qu'il insinue sur votre mère.

Vous descendez dans le pont avant. L'odeur de la viande salée vous percute de plein fouet et vous fait saliver. Vous vous précipitez vers la provenance de l'odeur alléchante, vous prenez les pieds dans un cordage, tombez la tête en avant qui vient rebondir contre un poteau. Et vous dégringolez dans un petit escalier caché jusqu'à finir par vous cogner dans une grille en fer.

Une masse informe se met doucement à tanguer devant vos yeux sonnés. Il s'agit d'un vieillard famélique chauve vêtu d'un simple pagne, qui se vautre en marchant sur sa si longue barbe blanche :

-Ah, moussaillon! Enfin quelqu'un qui vient prendre conseille auprès du sage capitaine Short Jacques Lead!

Ses mains squelettiques aggrippent les barreaux, et il pose ses yeux louchants et débiles sur vous.

-Besoin d'aide pour bouter ce vaurien de Finley hors de mon navire?