29 juin

Passent les temps mornent et tristes, les visages esseulés,

Comme des fantômes passifs, d’une vie qu’ils voient passer,

Plus un regard complice, plus de jeux d'enfants inventés,

Tout la joie produite, par une fin de monde remplacée,

Culpabilité ambiante, pour une éternité volée,

Les températures ne cessent de grimper,

Malgré, les faits nos oeillères sont baissées,

Ce n’est pas demain, maintenant c’est arrivé,

Injonction cruelle à toujours plus de productivité,

Volant le lendemain, de ceux qu’on va briser,

A quoi bon dans leur tête de nouveaux rêves créer,

Leurs destins, leur ont été spolié,

Comment les regarder sereinement et puis jouer,

Dans une bulle encore, essayer de profiter,

De la vraie vie et non de ces écrans de télé,

Derrière lesquels, nos visages attristés resteront cachés,

Eteignons un instant machines et électricité,

Nature, musique et art, il faut leur faire goûter,

Relevez-vous, fantômes de l’oubli,

Réveillez-vous, avant que ce ne soit fini.

S’il est trop tard pour faire semblant,

Au moins regardez, un peu plus les gens,

Sans mettre le filtre posé par votre écran,

Souriez-leur, tout simplement,

Pourquoi ne pas s'arrêter encore un instant ?

Pour vivre, tout simplement.