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Bat.Jacl , le 12 novembre 2023 16:41
Et une nouvelle de plus vient d'être terminée ! Bravo 💚 Elle est super !
Décidément, ce monde à l'envers t'as beaucoup inspiré ! Il y a plein d'idées très intéressantes (et intrigantes) que j'aurais aimé découvrir plus longuement 😃
Et ça se termine, sur une jolie fin 😊
Voici un mini-coin chipotage :
> "Je préférerais que tu continues à m’appeler Agathe,..." => "préfèrerais"
> "— Mais Maman et toi n’avait pas de sœur !" => "n'aviez pas de soeur"
> "Jouer le rôle de l’autre Zoé, dont elle connaissait si peu la vie malgré les indication de sa tante", il manque un "s" à "indication"
Dans tous les cas, c'est un super chapitre et une super nouvelle en quatre parties ! Félicitations à tout.e.s ! 🎉👏
Lyn , le 12 novembre 2023 21:05
Ouhlà, effectivement pour le nombre de caractères à respecter c’était tout juste 😅 (14 993, me dit word – plus facile pour moi de lire sur Word que sur la plateforme de TRB)
Alors je commence tout de suite par ce qui m’a plu : la toute fin. Zoé est-elle bien rentrée chez elle ? ou bien dans un autre monde alternatif où Forêt serait agressif ? (Je penche sur cette dernière théorie – après tout, Zoé n’a pas vraiment appris quoi que ce soit ; elle n’a pas vraiment grandi entre le début de Saule et ta partie alors que c’était un peu pour ça qu’elle était partie initialement (elle était en quête d’épanouissement)). Mais je trouve, effectivemetn que ça fait moins cliffanger (j'ai encore un peu de mal à expliquer pourquoi ceci dit... sans doute parce qu'il y a, justement l'ambiguité sur la fin et que, là où moi je vois le début d'un cycle, je peux croire que d'autre verront la fin du voyage)
Pour ce qui est de tout ce qui a été ajouté en plus du côté « inversé », je trouve qu’on pourrait limite se croire au milieu d’un roman^^ d’autant plus qu’il y a des choses qui me perturbent par rapport à ce qui a été fait avant
- - Pourquoi le surnom « Maman » ne contrarie Agathe que maintenant alors que Zoé l’a appelée trois fois comme ça la veille sans que ce soit relevé.
- - Pour les transports végétaux, l’autre mère/Agathe sait très bien c’est quoi un bus « — Le bus ne s’arrête pas dans un coin aussi perdu que le nôtre, t’imagine le détour que ça ferait juste pour une personne ? » après, peut-être que dans ce monde-ci les voitures et les bus gardent le même nom sans que ça désigne la même chose.
- - L’absence des animaux me paraît aussi un peu bizarre, du fait que Zoé et sa mère mangent du poulet la veille (tu me diras, on peut très bien faire des simili viandes à partir de végétal – mais pourquoi aurait-on besoin d’en faire dans un monde où le concept d’animaux n’existe pas ?...)
Ce sont des détails, qu’on peut effectivement +/- combler par l’imagination, mais accumulés ensemble, ça m’interpelle
Petite reflexion que je me fais ici : « Le nec plus ultra était une sorte de grille de mots-croisés qui pouvait se lire de droite à gauche ou de haut en bas » Si on voulais respecter l’inversion totale, ce serait pas « de bas en haut » ? (dans le sens où on lit effectivement les mots croisé de haut en bas).
Côté forme… Personnellement, j’ai trouvé que c’était dommage, effectivement, de perdre la voix intérieure de Zoé présente dans les parties d’avant (c'était ce qui faisait une partie de l'identité de l'histoire - et puis c'est pour une question d'harmonie aussi) mais à la fin, faut voir. Comme on le disait sur un autre embranchement, on peut très bien imposer sa plume et sa vision, ça fait partie du jeu aussi (mais tu prends le risque d’être plus en dissonance avec ce qui a été fait auparavant - libre à toi de choisir si sa te dérange ou non... encore une fois, moi je constate plus que je n'impose).
Coin du chipotage (désolées pour les doublons par rapport à ce que Bat.jacl a pu mettre – j’aime que mes coin du chipotage se popularise en toute bienveillance ceci dit)
-« Aussitôt séchée et habillée – les vêtements de l’armoire lui allaient comme un gant, elle prit un de ses manuels et l’ouvrit devant un miroir. » ce serait pas un tiret à la place de la virgule ? (ou alors une virgule à la place du tiret ?)
-« Zoé n’en était plus a une surprise près. » à
-« — J’avançai les bras tendus, de moins en moins sûre d’être sur le bon chemin, et puis… » j’avançais
-« — Évidemment que j’étais effondrée, tu m’as tant manquée ! » manqué (m’ = COI)
-« — Mais Maman et toi n’avait pas de sœur ! » n’avez
-« Les nombres fleuris n’était ni entier, ni réel, ni imaginaire. » accord au pluriel
-« Le niveau était également très élevé en mathématiques notamment avec des notions qui, Zoé en était sûre, n’existait pas dans son monde. » n’existaient
-« Les nombres colorés avaient la propriété d’être à la fois grand et petit. » grands et petits
-« Jouer le rôle de l’autre Zoé, dont elle connaissait si peu la vie malgré les indication de sa tante, était épuisant mais elle s’en sortait honorablement, surtout avec Viviane. » indications
-« . Lucie et Zoé étaient déjà trempées lorsqu’elle parvinrent devant l’arbre. » lorsqu’elles
-« se serait-elle retrouvée ensemble dans un autre univers. » pluriel ? (Zoé et l’autre Zoé ?)
En tout cas, bravo à chaque plume pour l’aboutissement d’une nouvelle supplémentaire ! 🖊️🌳
helhiv , le 13 novembre 2023 00:09
Merci Bat.Jacl et Lyn pour vos commentaires !
Je réponds à ce qui est le plus simple, le reste demande réflexion.
Pour préférer, j'avais utilisé l'ancienne forme mais OK, je me mets au goût du jour.
Pour la fin, je trouvais justement qu'un nouveau monde faisait trop cliffhanger et donc, dans mon idée, c'est le bon monde où Forêt n'a pas été très sympa avec l'autre Zoé. La question est : reconnaîtra-t-il maintenant sa maîtresse ?
Pour "Maman", Agathe ne voulait pas ennuyer Zoé avec ça alors qu'elle la voyait fatiguée et perturbée.
Pour les végétaux mobiles, ça ne pose pas de problèmes, on parlait de voiture à cheval et il existait des omnibus à chevaux.
Je suis en revanche complètement passée à côté de l'odeur du poulet. Aïe ! Là c'est un gros os. A moins de dézinguer mon monde végétal, il n'y a que toi, Lyn, qui puisses m'en sortir avec un bon gratin de citrouilles aux herbes !
Pour l'inversion haut-bas, ça ne colle pas si le monde est chiral. Ce sont juste la droite et la gauche qui sont inversées comme dans un miroir.
Il reste la petite voix de Zoé... je vais réfléchir !
Merci encore pour les trois parties précédentes qui tiennent cette proposition de fin.
Lyn , le 13 novembre 2023 11:02
Hm… J’imagine que pour Forêt, on peut supposer que ce serait l’autre Zoé qu’il aurait mordu d’où cette morsure du mois dernier évoqué par les parents… Mais comme je dis, l’ambiguïté ne me dérange pas ici. Du fait que je trouve une raison logique derrière les deux possibilités (là où le Cliffanger n'a aucune autre logique que celle d'amener du suspense à la fin sans plus de reflexion).
Par contre, pour le poulet, je ne vais rien pouvoir faire pour toi, parce que ce n’est pas moi qui ai introduit ça, mais MadBlackHands dans sa partie 2 :p
helhiv , le 13 novembre 2023 12:51
Ça me gêne un peu que ça soit ambigü. Je pensais qu'on comprenait implicitement que c'état bien l'autre Zoé qui avait été mordu. Pas tant que ça apparemment...
J'ai manifestement un filtre anti-poulet pour que ça m'ait échappé deux fois ! Ça devient presque un fil rouge de l'histoire.
Lyn , le 13 novembre 2023 14:21
Oh, pourquoi ?
Comme je dis, personnellement, j’ai pas de problème avec une fin ouverte à partir du moment où on peut en tirer des interprétations logiques et qu’il y a des arguments des deux côtés et pas juste « c’est ouvert parce que c’est plus stylé » (pour grossir le trait^^).
Enfin, je t’explique le cheminement qu’il y a eu dans ma tête (je précise que c’est juste dans ma tête, vois ça comme la démonstration d’un raisonnement alternatif - comme quoi, on n'est pas toujours maître de ce que les autres peuvent interpréter ;p).
1) Dans sa partie 1, Saule insistait quand même beaucoup sur la complicité de Zoé avec son chien (il la repère à 300 mètres de la maison ; les aboiements joyeux ; les groooos câlins ; une bonne obéissance aux injonctions de Zoé). Donc je ne peux pas croire qu’il ne la reconnaîtra pas, à moins qu'ils soit vieux (bon, ça, j’avoue que c’est aussi propre au fait que j’ai un chien et que, comme beaucoup de propriétaires de chien, je suis un peu gaga, et que je veux croire à l’intelligence d’un animal dans ces moments-là – après, t’as des chiens qui te boudent quand tu les as laissés trop longtemps, mais ça reste une preuve qu'ils te reconnaissent ^^ - oui, je suis la personne qui s’attendrit sur les vidéos où on voit des animaux faire des gros mamours à leur maître après de longues absences). D’ailleurs c’est bien parce que j’avais remarqué la complicité entre Zoé et Forêt que j’ai trouvé curieux qu’il n’apparaisse pas du tout dans la partie 2, et c'était justement ce qui m'avait inspirée pour la partie suivante. Concernant cette partie 4 ci-présente, je dois dire que ce n’est qu’après coup, à la seconde lecture, que je me suis dit que c’est vrai qu’on voit que Forêt réagit mal avec l’Arbre et donc il aurait pu être agressif avec l’autre Zoé. Mais pour moi, il n’y a pas de raison qu’il le soit avec la Zoé d’origine.
2) Zoé n’a rien appris de son voyage du moins, rien qui la fasse grandir (à la limite le deuil de tante Lucie, mais en partie 1, Zoé avait l’air davantage obnubilé par sa soif de connaissance, de stimulation et son rejet de la normalité). Alors je sais que tu n’es pas pour les textes à moral, et pour l’histoire de « On aurait dû le jeter d’un pont » ça s’entendait, or ici… moins. Zoé est justement en quête d’apprentissage dans un monde qui, à son sens, ne lui apporte rien « De toute manière, tu seras obligée de leur faire du mal un jour ou l’autre, rien que pour ne pas qu’ils t’étouffent. Tu as besoin de partir, pour apprendre, pour grandir. Alors pars » (partie 1) ; « Je suis courageuse, j’ai besoin d’apprendre, de grandir, murmura-t-elle, la voix à peine audible, comme pour se rassurer elle-même. » (partie 2) ; « , Zoé raide comme un piquet sur le tapis de l’entrée. Apprendre. Son cœur cognait à tout rompre dans sa poitrine, si bien qu’elle se força à calmer sa respiration, terrifiée à l’idée qu’il puisse exploser. Grandir. En des milliers de morceaux, éparpillés par terre. » (partie 2) ;« Et maintenant ? Devrait-elle se jeter sur ses livres ? Vérifier sa documentation sur l’arbre-passeur ? Et si, à l’instar de ses manuels scolaires, elle se surprenait à découvrir autre chose ? Je suis venue là pour apprendre, de quoi j’ai peur ! Peur d’apprendre ? » (partie 3).Dans la partie 4, Zoé semble se laisser vivre dans ce monde-si, on voit même qu’elle a un peu envie d’y rester si bien que les raisons qui l’obligeraient à partir sont floues (on a le manque atroce mais le chapitre insiste beaucoup plus sur l’émerveillement d’un nouveau monde, on le ressent pas ce manque atroce). Mais le fait est que le but premier de son voyage était d’apprendre quelque chose qui devait la faire grandir (en outre, la faire évoluer en tant que personne). Et ici… bah, je ne peux m’empêcher de penser que si elle est bien rentrée chez elle, alors on est juste retourné au statut quo (qu’est-ce qui va empêcher Zoé d’être à nouveau insatisfaite du fait que l’école est trop facile pour elle et qu’elle s’ennuie de la normalité…). Et j'avoue que ce n'est pas un issue qui me plaît (donc peut-être que je suis dans une forme de déni^^)
Un filtre anti-poulet XD (la dénomination me fait rire^^)
helhiv , le 13 novembre 2023 23:27
Dans mon esprit, ça ne fait aucun doute que Forêt va reconnaître sa maîtresse et lui faire la fête (pour une fois que j'écris une fin positive !). Dans un film tout mimi, on verrait la gueule féroce du chien se transformer en peluche à mesure qu'il court vers Zoé...
Pour ton point 2, Lyn, je trouve que tu vois le verre à moitié vide. Zoé a appris plein de choses et s'est régalée de nouveautés qu'elle a essayé de comprendre. S'y ajoutent son attrait pour les "maths végétales" et une littérature assez oulipienne. Même sa relation avec Viviane est une nouveauté (je suis d'accord que je n'ai pas eu trop le temps de la développer). D'accord, elle revient chez elle mais pas à son point de départ. Elle a compris comment fonctionne le passage, elle en a vu les dangers (à travers le destin de Lucie) et elle a testé les limites de son goût pour les autres mondes en s'éloignant de sa famille. Ce qu'elle apprend tout simplement, c'est qu'elle n'est pas encore prête pour le grand départ et qu'elle devra peut-être attendre d'avoir l'âge de sa tante pour avoir le temps de s'y préparer. Il me paraît évident qu'après une telle aventure, elle a grandi. Et elle repartira plus tard.
Lyn , le 14 novembre 2023 00:06
Alors j’aurais tendance à dire que l’ambiguïté vient de ça : « Pour lui faire la fête ou pour lui sauter à la gorge ? » (poser une question n’a pas valeur d’affirmation pour moi 🤔 - si la narration pose une question c’est qu’il y a question à se poser, un suspens derrière… on te fait de fini comment que c’était une question rhétorique ?)
Pour le reste, notamment le « elle a testé les limites de son goût pour les autres mondes en s'éloignant de sa famille. » n’est pas assez accentué pour moi (parce qu’on accentue beaucoup plus l’émerveillement de ce nouveau monde, que ce qui peut lui manquer dans l’ancien).
En gros, la leçon n’est pas assez explicite pour moi, comparativement à l’emphase qui était mise en amont sur son besoin de grandir dans les parties d’avant (un genre de « conclusion »). J’ai l’impression qu’il faut plus deviner que constater en fait, c’est peut-être le but…
helhiv , le 14 novembre 2023 23:45
J'ai tenté d'introduire la voix intérieure de Zoé dans les parties d'action directe qui s'y prêtait et ça m'a amenée à remodeler très légèrement la fin...
Lyn , le 14 novembre 2023 23:56
Je sais pas si c’est voulu, je trouve que la fin soulève encore plus l’ambiguïté sur le fait que Forêt risque d’être agressif avec Zoé^^ (encore une fois, c'est peut-être voulu, j'explicite juste mes impressions spontannées😅 )
Petite question ici « Cette fois, il n’y avait plus d’erreur possible. Cette Lucie était sa Lucie » ça ne devrait pas être un « ma » au lieu de « sa » ? (ou y a-t-il un effet que je n’ai pas compris ?)
helhiv , le 15 novembre 2023 09:09
Effectivement, je n'ai pas voulu lever l'ambiguïté pour que la fin reste un peu ouverte, même si j'ai ma propre fin positive en tête. Tu as raison, la nouvelle présentation renforce le doute.
La phrase que tu cites n'est pas issue des pensées de Zoé. C'est l'italique qui grise les caractères sur Therootbook. J'ai éclairci le gris des véritables pensées de Zoé pour éviter la confusion, je ne sais pas si ça suffit. A moins d'enlever les italiques dans la phrase mais je trouve ça dommage...
Est-ce qu'il y a moyen de mettre en forme la police et sa couleur directement sur le site ?🌳
Lyn , le 15 novembre 2023 13:16
Ah ouais mais comme les pensées de Zoé aussi sont en italique j’ai buggé (je n’ai pas vu de différence entre les deux - mais je suis malvoyante aussi, donc à voir avec d’autres lecteurs).
Pour ce qui est la taille de police, choix de police, couleur de police je ne crois pas qu’on puisse le faire sur le site (il me semble qu’on peut juste jouer sur souligner, gras, italique ?).
Enfin, pour te demande et des suggestions, faut s’adresser à Bat.Jacl 🙂
saule , le 16 novembre 2023 10:05
Super fin !!!😃
J'aime beaucoup ton monde végétal, helhiv !
Effectivement, le poulet est un gros os, ça m'a frappée moi aussi (MadBlackHands, à l'aide !).
J'avais lu la première version du texte et l'ajout de la voix intérieure de Zoé est un succès ! (Je trouvais aussi que ça manquait un peu.) La chute, également, fonctionne mieux ainsi.
Je rejoins Lyn pour dire que c'est bizarre que Zoé accepte de rentrer aussi facilement alors que pour une fois elle s'éclate en classe (je la voyais plus têtue), mais après tout on peut se dire qu'elle ne veut pas désobéir à sa tante chérie qui lui a tant manqué et que celle-ci s'inquiète pour l'autre Zoé (pour qui notre monde a dû être un vrai cauchemar !).
Avec tout ça, je trouve quand même de quoi chipoter : "Tu nous as quittées… Tu es morte." Pourquoi accorder quitter au féminin ? Zoé a aussi un père dans son monde.
En tous cas, merci et bravo à vous trois pour cette suite si merveilleusement inatendue à mon histoire ! 💚
helhiv , le 16 novembre 2023 11:20
Salut saule et merci pour tes commentaires. J'essaie de convertir MadBlackHands au gratin de légumes : je suis prête à lui en envoyer un fait maison ! J'espère que ton avis le décidera. Je suis d'accord avec Lyn et toi que l'ambivalence de Zoé vis-à-vis de ce nouveau monde serait un sujet à creuser mais l'art de la synthèse ou plutôt le sens des priorités reste un de mes points faibles. En introduisant beaucoup de nouvelles choses et en tentant d'éclairer les parties précédentes, j'ai eu du mal, une nouvelle fois, à tenir les 15000 sec.
Alors, l'accord au féminin n'est pas une erreur involontaire. Deux raisons. L'application de l'accord de majorité : Zoé, sa mère, son père, deux femmes et un homme donc j'accorde au féminin. Quand ce n'est pas dénombrable, je garde souvent le masculin (pardon le neutre présidentiel !) sauf si une majorité est évidente. Seconde raison : j'imagine que Lucie manque plus à sa sœur et à Zoé qu'à son beau-frère, mais cette raison est plus tendancieuse...
Je suis très contente que tu aimes l'ensemble des quatre contributions et que ça donne une nouvelle qui tient finalement la route (à une odeur de poulet rôti près !).
MadBlackHands , le 17 novembre 2023 18:27
Aaaaaah ! Quelle fin inattendue et bien écrite ! :)
Je constate, à force de commentaires, que mon poulet pose problème ! Il sera remplacé par... Un gratin de légumes visiblement !
Plus sérieusement, j'ai beaucoup aimé ce chapitre. Les petits détails du monde à l'envers sont savoureux, le personnage de Tante Lucie m'est très sympathique, et j'ai beaucoup aimé le retour de miss Zoé :)
Je suis plutôt d'accord avec les remarques qui ont été faites précédément, il n'y a donc plus grand chose à ajouter !
Sur ce, j'ai un poulet à changer !
Encore bravo 💚
Lyn , le 17 novembre 2023 19:15
MadBlackHands ayant opéré son changement pour un gratin de courgette, j'ai fait le nécessaire de mon côté aussi :)
helhiv , le 18 novembre 2023 09:49
MadBlackHands et Lyn, vous êtes adorables ! Merci.
Sa fatigue et son désespoir donnèrent finalement raison au sommeil. Au pays des rêves impossibles de l’autre côté de l’Arbre, ses songes furent peuplés de personnages familiers, de ses parents et de son chien, qui lui parurent dans la lumière du subconscient aussi extraordinaires et désirables qu’ils avaient été quotidiens et, parfois – elle s’en accusa au réveil – trop communs.
En attendant de trouver le moyen de quitter ce monde, peut-être à la faveur de la prochaine pleine lune, il fallait donner le change, comprendre, apprendre, explorer. Une bonne douche lui ferait du bien… Comment s’ouvre ce fichu robinet ? Comme la disposition de la maison, comme les caractères des livres, tout était ici inversé : il lui suffit de visser le robinet et l’eau chaude et bienfaisante s’écoula sur son visage. Aussitôt séchée et habillée – les vêtements de l’armoire lui allaient comme un gant – elle prit un de ses manuels et l’ouvrit devant un miroir. Les énoncés redevenaient facilement intelligibles malgré leur niveau inattendu. Zoé regarda ensuite longuement son reflet qui suivait, comme il se devait, ses propres mouvements. Ce reflet était l’exacte réplique de la fille dont elle avait pris la place. Où est-elle ?
Très concentrée pour tenir son rôle sans faux pas, elle descendit prendre son déjeuner. Elle espérait que le chocolat chaud et la confiture de figues existaient aussi là où elle avait atterri. Sa mère, ou plutôt la mère de l’autre Zoé, se tenait déjà attablée avec un grand sourire. Elle aussi sourit le plus sincèrement possible.
— Alors, bien dormi ? Plus du tout fatiguée ?
— Ça va. J’avais besoin de cette bonne nuit.
— Tout de même, tu as dit des choses hier…
— Vraiment, je n’étais pas dans mon assiette.
— Dans ton assiette ? Intéressante expression ! Attends, il y a quelque chose de bizarre… Tu as fait quelque chose à tes cheveux ?
— Non…
— C’est agaçant, je n’arrive pas à trouver ce qui me perturbe… Peu importe. Il faut toutefois que nous discutions de ce nom... Maman, c’est ça ?
— Je…
— Écoute, je n’ai rien contre les surnoms, surtout affectueux, mais celui-là fait un peu… niais, non ? On croirait que tu chouines ! Je préférerais que tu continues à m’appeler Agathe, comme tu appelles Lucie, Lucie, et Viviane, Viviane, d’accord ?
— Qui est Viv… D’accord ! Il n’y a pas de beurre ?
— Qu’est-ce que le « beurre » ?
Le reste du déjeuner se passa bien malgré quelques maladresses dues à l’utilisation inhabituelle de sa main gauche pour tremper son pain margariné dans son bol. Cela fit rire Agathe et danser le grain de beauté incongru. Finalement, ça m’arrange bien de ne pas devoir appeler cette femme Maman. Logiquement, il faudrait qu’elle appelle son père – le père de l’autre Zoé, Enzo.
— Je suis rentrée ! Zoé, tu es prête ? Nous partons tout de suite !
La voix provenant de l’entrée gela le cœur de Zoé. C’était une voix d’outre-tombe. Une voix qu’elle n’aurait plus jamais dû entendre si ce n’est dans de vieilles vidéos. Une voix dont le souvenir même était appelé à s’éteindre avec le temps. La voix de Tante Lucie ! Il lui fallut mobiliser toutes ses ressources pour ne pas laisser ses émotions déborder ses yeux, envahir ses jambes et la jeter dans les bras de l’élégante et rieuse femme qui se tenait sur le pas de la porte. Il lui fallait rester l’autre Zoé, celle qui n’avait pas connu le deuil et la souffrance de perdre sa tante adorée.
Ce que Zoé n’avait pas anticipé c’était l’effarement qu’elle lisait dans les traits de ladite Lucie. Une expression que cette dernière ne pouvait pas contrefaire ni dissimuler. Ou elle m’a démasquée ou elle m’a reconnue... Le temps se figea à peine une seconde, peut-être beaucoup moins. Agathe ne s’aperçut de rien.
— Allez, Zoé, Lucie a raison. Vous allez être en retard ! C’est Viviane qui ira te chercher, ce soir.
Zoé n’en était plus à une surprise près. Nulle voiture n’était garée devant la maison mais une carriole attelée avec deux... arbustes rappelant vaguement des chevaux.
— Ne dis rien et monte.
Elles parcoururent un bon kilomètre au rythme soutenu de leur attelage de branches et de feuilles avant d’entrer dans un bois. Lucie gara sa curieuse hippomobile et saisit l’adolescente par les épaules.
— Zoé ! Je suis sûre que c’est toi, dis-moi ! Ma petite Zoé !
Celle-ci ne savait pas comment réagir. Devait-elle continuer à jouer son rôle et feindre l’incompréhension ou profiter de la réaction de cette Lucie pour en savoir plus rapidement sur le lieu où elle s’était rendue par le truchement de l’Arbre-passeur ?
— Comme je suis contente de te voir, Zoé ! Tu es passée par l’arbre, bien sûr ! Je savais que tu suivrais mes traces ! Je ne devrais pas tant me réjouir mais c’est si incroyable et si bon de te retrouver !
Cette fois, il n’y avait plus d’erreur possible. Cette Lucie était sa Lucie, la tante qui l’avait accompagnée toute son enfance, la complice de tous les mystères, la sœur jumelle de sa vraie mère. Tout allait de nouveau bien. Il restait encore des milliers de questions sans réponse mais la seule présence de sa tante redonnait l’espoir à Zoé, l’espoir de retrouver son monde ou d’en explorer d’autres.
— Tante Lucie !
— Oui ! J’ai tant de choses à t’expliquer. Mais toi, dis-moi tout. Comment tu t’es retrouvée toi aussi dans ce monde ?
— Tout est inversé ici ! La gauche est la droite et vice-versa !
— Oh, la chiralité ! Je te promets que ce n’est rien par rapport au reste. On s’y fait vite. Je suis sûre que tu as déjà trouvé le truc pour lire des livres sans te retourner le cerveau. Allez, raconte depuis le début.
Alors, Zoé lui dit comment elle s’était préparée, comment elle avait relu tout ce qu’elle avait trouvé sur l’Arbre-passeur, comment elle avait revu toutes ses propres instructions, comment elle avait touché l’arbre et abandonné Forêt. Oh, Forêt... Sa voix se contracta. Elle lui narra encore le parcours les yeux fermés, le silence étrange et inquiétant, son imagination qui turbinait en inventant des sons et des couleurs qui n’existaient pas encore.
— J’avançais les bras tendus, de moins en moins sûre d’être sur le bon chemin, et puis…
— Tu as senti les embruns et tu as ouvert les yeux malgré toi !
— Oui, mais comment…
— Bon sang ! Mais j’ai commis exactement la même erreur il y a un an et nous nous retrouvons ici dans une des bifurcations du chemin, dans un monde qui n’est ni pire ni meilleur que le nôtre, mais qui n’est certes pas le monde infini que je t’avais prédit. Je n’avais pas prévu ça du tout.
Le premier mystère pour Zoé n’était pas le labyrinthe qui se cachait derrière l’Arbre-passeur mais comment Lucie pouvait exister ici et être morte dans l’autre monde, ce que sa tante ignorait peut-être.
— Tante Lucie…
— Prends l’habitude de m’appeler Lucie, je t’expliquerai.
— Lucie, je dois te dire qu’il y a six mois, tu…
— Je ?
— Tu… Tu nous as quittées… Tu es morte. Est-ce une sorte de paradis ici ? Suis-je morte moi aussi ?
— Oh non, quel malheur ! Non, ce n’est pas le paradis et non, tu n’es pas morte. Mais celle qui est morte, hélas, c’est la Lucie d’ici. Vois-tu, les mondes sont liés. Quand j’ai décidé de venir ici, la Lucie d’ici a décidé la même chose sans nous connaître ; je l’ai compris en arrivant ici. Ou nous nous serions rejointes dans le monde infini – peut-être aurions-nous fusionnés, ou nous devions toutes deux échouer et échanger nos places. J’ai l’impression qu’une partie de moi a disparu...
Les choses se mettaient à leur place dans la tête de Zoé. C’était évident maintenant. Le changement chez Tante Lucie, un an auparavant. Elle ne comprenait plus rien, ne se souvenait de rien. Sauf ses histoires d’arbres qui énervaient tant Maman. Et puis la dépression, de plus en plus profonde. Jusqu’à ce jour, six mois plus tôt, où sa mère et son père l’avaient prise dans leurs bras pour lui annoncer la terrible nouvelle. Mais si sa Tante Lucie est ici et que l’autre Lucie a fait le chemin contraire…
— Je sais à quoi tu penses, ma petite Zoé. La Zoé d’ici est actuellement chez toi et a certainement appris que sa Lucie à elle n’était plus d’aucun monde. Et c’est bien plus terrible pour elle, crois-moi, que tout le chagrin que tu as peut-être eu quand tu as cru que c’était moi.
— Évidemment que j’étais effondrée, tu m’as tant manqué ! Mais pourquoi, serait-ce plus dur pour elle ?
— Le monde où nous sommes n’est pas seulement une image-miroir du nôtre. Certaines choses y sont très différentes. La nature des humains, par exemple, si je peux les nommer ainsi. Il n’y a ici ni homme, ni femme. Malgré leur apparence similaire à la nôtre ou parfois à celle de nos animaux, les êtres sont tous végétaux. Oh, j’y pense, ne cherche pas ton père. Ici, il n’existe pas.
— Oh ! C’est pour ça qu’Agathe ne comprend pas quand je l’appelle Maman.
— Ça n’a pas de sens ici. Les êtres s’accouplent comme chez nous… Enfin, je pense que tu es assez grande pour savoir comment ça se passe…
— Évidemment ! Je ne suis plus une gamine !
— Sauf que cette union peut se faire à deux, à trois, à quatre, etc et entre des êtres eux-mêmes issus d’une même ascendance. Ainsi, dans ce monde, tu es le résultat de l’amour d’Agathe et de ses sœurs, Lucie et Viviane. L’autre Lucie était donc un peu la mère de l’autre Zoé même s’il s’agit de liens très différents.
— Mais Maman et toi n’avez pas de sœur !
— Tout n’a pas à être exactement semblable dans les deux mondes. Mais sache que nous étions des triplées. Une d’entre nous n’a pas survécu à sa naissance. Je n’ai jamais demandé à Mamie si elle lui avait donné un prénom…
Elles avaient encore bien des choses à se dire… Comment Agathe n’avait pas découvert que Lucie n’était pas sa sœur. Comment Lucie s’était adaptée à ce monde essentiellement végétal. Surtout, pourquoi Lucie n’avait pas repris le chemin inverse ou le passage vers le monde infini ? Les réponses devraient attendre. Dans ce monde, chacune avait une place à tenir et il n’était pas question de musarder. Les arbustes, c’était fabuleux à dire, allaient devoir galoper pour déposer Zoé à temps pour les cours.
En attendant de trouver une solution, il fallut donner le change au collège comme à la maison. En classe, la plus grosse difficulté consistait à écrire de manière inversée de droite à gauche, ce qui était bien plus compliqué que la lecture. Le niveau était également très élevé en mathématiques notamment avec des notions qui, Zoé en était sûre, n’existaient pas dans son monde. Les nombres fleuris n’étaient ni entiers, ni réels, ni imaginaires. Les nombres colorés avaient la propriété d’être à la fois grands et petits. Elle s’y confronta avec acharnement. La littérature était tout aussi surprenante. La forme y prenait une grande importance. Le nec plus ultra était une sorte de grille de mots-croisés qui pouvait se lire de droite à gauche ou de haut en bas en racontant des histoires différentes. Évidemment, Zoé, curieuse et avide d’apprendre, se livrait là encore à cette gymnastique intellectuelle avec délice, mais la lenteur de son écriture constituait un handicap insurmontable. Ses notes s’en ressentaient inévitablement suscitant l’inquiétude de ses « mères ». Surtout de Viviane. Elle était tendre et attentionnée comme sa mère, drôle et fantasque comme Tante Lucie. Zoé l’adopta en un rien de temps. Jouer le rôle de l’autre Zoé, dont elle connaissait si peu la vie malgré les indications de sa tante, était épuisant mais elle s’en sortait honorablement, surtout avec Viviane. Celle-ci ne pouvait nier que Zoé avait changé mais ses bizarreries pouvaient sans doute être attribuées à un début de crise d’adolescence. La jeune fille écrivit un jour une rédaction qui plut beaucoup à Viviane. Elle y décrivait un monde où une autre forme de vie existait avec des êtres qu’elle nomma malicieusement animaux.
Chaque jour qui passait rapprochait Viviane et Zoé et celle-ci n’était plus si pressée de repartir, même si la « vraie » Agathe, son père et Forêt lui manquaient atrocement. Ce monde était tellement étrange que quelques semaines ne suffiraient pas pour le découvrir et le comprendre. Un point la tracassait particulièrement : ce qui se passait dans la chambre de ses « mères » la nuit venue. Elle avait bien sûr interrogé Lucie mais celle-ci n’avait fait que sourire, rougir et dire que c’était absolument privé… et magique.
La nouvelle lune revint. Conformément au plan qu’elles avaient élaboré, Lucie et Zoé s’éclipsèrent après le souper. Agathe et Viviane n’en furent pas étonnées car ces promenades vespérales en forêt étaient devenues une habitude. Devant l’Arbre, elles s’arrêtèrent, posèrent les mains sur le tronc et… attendirent. Il ne se passa rien. Elles attendirent encore mais rien n’était comme les fois où elles avaient chacune pris le passage. Elles rentrèrent visiblement dépitées... chacune pourtant secrètement ravie que l’Arbre ne leur ait pas ouvert le chemin du retour. Viviane...
Elles tentèrent de nouveau à chaque pleine lune, à chaque nouvelle lune, persuadées qu’il fallait une conjonction exacte entre les deux mondes pour que l’arbre s’ouvrît. Il fallait aussi espérer que Zoé fût arrivée seule à la même conclusion qu’elles. La mort de l’autre Lucie avait brisé la symétrie. Zoé, quant à elle, était déchirée entre l’amour nouveau qu’elle portait à Viviane et son désir de retrouver son monde. Il plut la nuit de la troisième nouvelle lune comme si le ciel souhaitait pleurer avec la jeune fille ou rendre ses larmes insignifiantes. Lucie et Zoé étaient déjà trempées lorsqu’elles parvinrent devant l’arbre. Elles comprirent tout de suite que le passage serait possible car l’arbre baignait dans un halo infime mais inhabituel. Zoé appliqua à regret ses mains sur l’écorce et ferma les yeux. Elle les rouvrit aussitôt car elle avait compris que Lucie n’avait pas posé les siennes. Tante Lucie ?
— Alors, qu’est-ce que tu fais ?
Sa voix était agressive. Elle était en colère sans en admettre la raison. Pourquoi elle et pas moi ? Pourquoi moi et pas elle ?
— Allons, Zoé, tu sais aussi bien que moi que c’est inutile, n’est-ce pas ? L’arbre ne me laissera pas passer.
— Tu m’abandonnes alors ? Que vas-tu faire ici ? Ce n’est pas chez toi !
— Je crois que je vais avoir une autre Zoé à consoler. Quant à toi, je te renvoie chez nous. Tu seras heureuse, tu verras.
— Non, Lucie, je… Dis à Viviane que...
— L’autre Zoé le dira à ta place. Pars vite.
Le voyage de retour se déroula de la même façon que quelques mois plus tôt. Elle n’ouvrit pas les yeux tant qu’elle ne sentit pas l’air frais sur ses joues noyées de tristesse. Si elle l’avait fait, peut-être aurait-elle aperçu son alter ego défigurée ou se seraient-elles retrouvées ensemble dans un autre univers.
La première chose que vit Zoé fut Forêt aboyant et courant vers elle pour lui faire la fête. Mais que t’arrive-t-il, Forêt ? Forêt ! Ses parents suivaient le chien en courant eux aussi.
— Forêt ! Viens ici ! Au pied, immédiatement !
— Oh, non ! Il va lui sauter à la gorge !
— Comment a-t-il pu s’enfuir du chenil ? Nous aurions dû le faire abattre !
— S’il la mord encore comme le mois dernier, je ne me le pardonnerai jamais !
Forêt !!!