The Root Book

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Une plateforme d'écriture unique ?


  • pour écrire à plusieurs 👥
  • facilement et pour s'amuser 🎮
  • ... et pourquoi pas en participant à l'écriture d'un livre ? 📖
  • The Root Book 🌳

The Root Book facilite l'écriture collaborative

Tu veux écrire de la fiction à quatre mains, à six mains, ou même plus, facilement et sans avoir de co-auteurice ?

The Root Book est un site d'écriture collaborative unique, où n'importe qui peut participer à n'importe quelle histoire et à n'importe quel moment de l'histoire.

Quel que soit ton genre préféré - fantastique, romance, science-fiction - ta voix a sa place ici. Seule l'imagination est la limite !

La ramification des histoires

The Root Book fonctionne sur le principe d'une arborescence des chapitres : un seul prologue donne naissance à de nombreux chapitres 1, qui sont les débuts d'histoires Chaque chapitre peut avoir autant de suites que possible, et chacune de ces suites peut à son tour se diviser en de nombreuses histoires.


Image illustrant la ramification des chapitres
Image illustrant la ramification des chapitres

Il te suffit d'un pseudo et d'un email pour te mettre à écrire

Si tu as besoin d'améliorer ton écriture, tu peux relever les défis d'écriture et ainsi travailler, tout en voyant ce que les autres écrivains proposent.
Et si tu as une idée, tu peux créer ton propre défi à la suite du prologue, juste en cliquant sur la case "défi".

Beaucoup d'histoires par de nombreux auteurs

The Root Book est un site très dense, avec sa multitude d'histoires qui possèdent tous leur propre multivers. Pour t'aider à naviguer dans cet arbre géant, plusieurs outils sont à ta disposition.

L'arbre des histoires te permet de visualiser la structure de chaque histoire et de comprendre comment les différents chapitres s'articulent entre eux. C'est un excellent moyen de voir l'ensemble de l'histoire et de choisir où tu souhaites contribuer.

Notre système de tags te permet de trouver des histoires qui correspondent à tes centres d'intérêt. La page des tags. Sur chacun de tes chapitres, tu peux ajouter les tags que tu veux, même ceux que personne n'a encore utilisé !

Le Concept Unique de The Root Book

The Root Book, c'est une expérience littéraire unique que je t'invite à découvrir. Ici, la magie de l'écriture collaborative prend vie. Chaque histoire se transforme en un véritable cadavre exquis où chaque auteur apporte sa touche personnelle, pour une aventure littéraire sans pareil.

Chaque histoire possède son propre multivers !

The Root Book est porté par une association à but non lucratif, qui a pour mission de fournir un outil 100% gratuit et en ligne pour tous, afin que chacun puisse exprimer sa créativité.

Si tu es enseignant·e ou professeur et que tu souhaites utiliser notre plateforme pour ta classe, n'hésite pas à m'envoyer un message pour me poser toutes les questions. D'autres ont déjà passé le pas.

La Monnaie de l'Imagination : Les Points TRB (🌳)

Sur The Root Book, chaque action compte. Les points TRB, symbolisés par le petit arbre 🌳, sont une manière de récompenser ta participation active à la plateforme. Tu les gagnes en écrivant (que ce soit des chapitres ou des commentaires), en donnant et recevant des coups de pouce, en relevant des défis et même en faisant un don à l'association T.R.B.

Ces points ont de la valeur ! Ils peuvent te permettre d'afficher des liens vers tes réseaux sociaux, augmentant ainsi ta visibilité au-delà du site. Tu peux également proposer de nouvelles façons de les dépenser directement sur ton compte.

Nos Chiffres-Clés et des Tags

The Root Book, c'est une communauté dynamique et des histoires incroyables à découvrir.

471 auteur·rice·s inscrit·e·s
634 chapitres coécrits
420184 lectures

Voici les tags préférés sur la plateforme :
Collaboratif (173) Concours (127) Écriture (123) Début (118) Nouvelle (112)
(Si ton genre de prédilection ne s'y trouve pas, peut-être que tu devrais envisager de créer un compte pour remédier à ce problème !)

Si jamais tu es perdu, surtout n'hésite pas

Si tu as plus de questions, il existe une FAQ.

Si tu as des suggestions ou si tu rencontres des problèmes sur le site, n'hésite pas à me contacter. Je suis là pour t'aider et répondre aux demandes dans les plus brefs délais. Tu peux me contacter via le formulaire de contact.

Un site avec de fortes valeurs collaboratives

En tant qu'association, The Root Book est ouvert à de nombreuses possibilités de partenariat. Que tu sois une association, une entreprise, un blogueur ou un influenceur, nous sommes toujours ravis d'explorer de nouvelles collaborations.

Nous disposons d'un système de visibilité efficace qui peut aider à promouvoir ton travail ou ton organisation à travers notre plateforme et notre communauté d'auteurs passionnés.

Si tu es intéressé par un partenariat avec The Root Book, n'hésite pas à prendre contact via le formulaire de contact ou à l'adresse email suivante : information.the.root.book@gmail.com.


Les derniers Défis et Chapitres

Chapitre 6 : 15 juin

de l'histoire 10 Juin
par R.Th
Poème Écriture

 Du hamac, je ressens l’appel,Quand la chaleur m’assome à coups de pelles,La liste des tâches m’assassine,Plutôt que de la descendre, je procrastine. Dimanche ensoleillé, envie de ne rien faire,D’autre que du farniente, une sieste pour me plaire,Je laisse à d’autres le désire de réaliser,Ces à faire qui ne font que m’ennuyer. Demain, je paierai probablement cet affront,A …



4 lectures
0 suites

Chapitre 5 : 14 juin

de l'histoire 10 Juin
par R.Th
Poème Écriture

Géant majestueux,Dont la vue ravie nos yeux,Parfait enchevêtrement chimique,Pour la plus belle machine biologique. Un peu de terre et beaucoup d’eau,Pour que tu t’élèves légère un peu plus haut.Terre d'accueil de nombreuses espèces,Tu leur fournit toit et nourriture sans cesse. Chaque branche promets une nouvelle aventure aux écureuils,Qui doivent veiller à ne pas chuter …



10 lectures
1 suite
0 ramifications

Chapitre 4 : 13 juin

de l'histoire 10 Juin
par R.Th
Poème Écriture

Les couleurs chatoyantes du printemps,Reflété par l’onde calme de l’ocean,La douceur de la brise qui chatouille nos visages,Fait écho à la beauté du paysage. Ta main dans la mienne diffuse ta chaleur,Je rêverai de voir s’allonger les heures,Mais déjà là-bas, arrive la nuit,Qui ne tardera pas à nous faire quitter cet ici. L humidité et la température intensifient les parfu…



12 lectures
1 suite

Défi : Un poème par jour

par Laurent
Début Écriture Collaboratif

Je vous propose un petit défis, auquel je vais moi-même me soumettre ce mois-ci.L'idée, c'est d'écrire un poème par jour pendant un mois.La poésie est au final presque inexistante ici, alors que ça peut être très sympa à lire, et un exercice intéressant je trouve.Concernant les poèmes, il n'y a aucune règle. Que vous soyez un.e habitué.e de la poésie, ou que vous n'en aye…



69 lectures
2 suites
8 ramifications

Défi : Vers le Silence

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

Si un ou deux personnes sont intéressées, je cherche quelqu'un pour jouer au jeu “Vers le Silence” de Craig Duffy, éditions DidasKalie (Association). Dans la mesure où je ne décris pas tout,  je ne pense pas que ça posera des problèmes de droit, mais si vous pensez que oui, merci de supprimer la page et je trouverai un autre moyen de jouer. C'est un jeu de rôle épistolair…



338 lectures
1 suite
3 ramifications

Défi : Défi : je ne suis pas un héros

par R.Th
Début Écriture Collaboratif

L’histoire dont vous n’etes pas le heros.La meilleure part du gâteau, la personne que tout le monde adule, l’atout suprême que possède le monde en dernier ressort, ce n’est pas vous. Non. Non. Non. La gloire et le bien très peu pour vous, c’est d’un barbant d'être le gentil de l’histoire. Vous êtes le mal incarné, l’outsider qui contre toute attente veut détruire le monde…



571 lectures
1 suite




Quelques Chapitres à ne pas oublier

Vous requestionnez le barman, en lui demandant ce qu'il a à vous proposer. Le regard du barman brille. Décidément, c'est une manie chez lui. Il ouvre la bouche, le doigt tendu. Puis la referme. La rouvre. Et la referme. Comme un poisson dans l'eau. Vous fronçez les sourcils, tandis qu'il cligne des yeux de manière névrotique. Son doigt toujours tendu se met à trembler dangereusement. Vous le lui attrappez pour le calmer, et lui demandez ce qui ne va pas. -Bah, voyez-vous, c'est bien la première fois qu'on m'demande ça. D'habitude, les gens savent ce qu'ils veulent : de la cervoise, du vin aigre, du jus de tomate aromatisé, de l'alcool de patate, un expresso avec sucre, de la cirrhose, un lait de sphinx/fraise, des trucs basiques, quoi. Et là, vous m'demandez de choisir. Il inspire profondément, et vous recrache, véhément: -J'sers pas d'choix par ici, mon gars! Vous le regardez quelques secondes, débitatif, puis lui demandez s'il a une carte. -Ah oui, ça, j'ai! Il vous tend une carte : "Ralph Launaine, barman-gérant du Rat Chantant, auberge et hostellerie, 3 chemin de la Boue Hivernale, Troupomé, Royaume de Titania". Vous lui faite remarquez que c'est une carte de visite, et que vous vouliez une carte de consommation. -Une quoi? Pouvez pas me demander des trucs clairs, boudiou! Vous soufflez fortement par les narines, reprenez votre calme, et lui demandez, en souriant, pourquoi Prosper le Puant vous aurait demandé de retrouver ici un certain Lim-Dûm. -Ben, pasqu'il traine par ici, pardi! répond le nain en indiquant la table avec les quatre joueurs de carte.

Chapitre 5 :
Vous requestionnez le barman

de l'histoire
Belette Affable
par Wargen
Fantasy Héros Humour

"Cible : Matao Hisawa, 52 ans, PDG de Cyber Human Elaborate. Clause du contrat : Assassinat ; pas de trace ; faire passer ça pour un accident. Spécification : Doit être éliminé par un des robots militaires de l'usine. Prime : 400.000 crédits"   - Tsss, celui là va me donner du fil à retordre.   La nuit était tombée depuis plus de deux heures sur Kyokuushin, et la pluie battait son plein. À cette heure ci, les néons de la ville brillaient comme un millier de Lunes, les drônes volaient dans tous les sens, et les braves gens se faisaient de plus en plus rares, ne laissant place qu'aux hologrammes, et à des personnes pas toujours fréquentables. Depuis la lunette de son sniper, Mizumi regardait les moindres faits et gestes de Hisawa, sa cible. Cela faisait déjà deux semaines qu'il l'espionnait, notant la moindre récurrance dans son comportement, la moindre faille de sécurité, mais l'homme était prudent, et bien entouré. Pas étonnant, pour la troisième fortune mondiale, et leader dans les implants cybernétiques, aussi bien publics que militaires. Son usine était d'une sécurité implacable. Codes d'accès, badges, compartiments blindés, identification biométrique, rétinienne, faciale et vocale, et bien entendu des robots militaires ainsi qu'une présence humaine militaire constante. Jamais l'usine n'avait connu de brèche de sécurité jusque là. Le contrat était, de loin, le plus complexe que Mizumi n'avait jamais eu. Après trois heures et demi à observer Hisawa avec son sniper, ce dernier quitta l'usine à bord d'une voiture à propulsion ionique, évidemment blindée. Mizumi se redressa, démonta son arme et la rangea dans sa valise.   - Hisawa, tu es décidément une cible à laquelle je ne me serais pas attendu. Mais ta prime en vaut la chandelle.   Mizumi quitta le toit du building, et se rendit dans son bar préféré.   - Mizumi ! Vielle canaille ! - Saito ! Comment tu te portes ? - Toujours ma vielle jambe qui fait des siennes, mais la vie est belle ! - Tu te traîne toujours ce vieux modèle ? Quand est-ce que tu la changera enfin ? - Si j'en avais les moyen je l'aurais déjà fais. - Une jambe sans système BRE (Blood Robotic Equivalent), c'est impensable aujourd'hui, je ne comprends pas qu'on ne te la fasse pas changer à moindre coût. - Tu sais ce que c'est, les corporations ne font pas dans l'humanitaire.   Saito était un ami de Mizumi de longue date. Les deux s'étaient rencontrés il y avait 15 ans de cela, sur le front ouest lors de la guerre contre le nouvel empire de Chine, qui avait des ambitions territoriales un peu trop grandes. C'était pendant cette guerre que Saito avait perdu sa jambe gauche, en marchant sur un tout nouveau modèle de mine chinoise, totalement indétectable. Après la victoire du Japon, Saito et Mizumi avaient réintégrés la vie civile, bien que cela ne soit pas aussi simple que cela. Saito vivait de sa rente d'ancien soldat blessé, et Mizumi avait tenter de créer sa propre activité dans le conseil militaire.   - Tu ne devrais pas te laisser aller comme ça Saito. - Mizumi.   Le ton de Saito s'était subitement durci. Le silence s'ensuit.   - Je mène la vie que j'ai décidé de mener. C'est pas idéal, mais au moins j'ai pas de problèmes. Je refuse de me la jouer homme de l'ombre. - Tsss, tu es toujours aussi intangible. - Et ça restera comme ça. - Bon, je vais devoir y aller, j'ai encore beaucoup à faire. - Moins j'en sais, mieux j'me porte. - Barman, remets un verre à mon ami, je l'offre.   Mizumi approcha sa montre du terminal de paiement et 5 crédits furent débités.   - Prends soin de toi Mizumi, je veux pas voir ton nom dans la rubrique nécrologique. - T'en fais pas papy, je suis prudent.   Mizumi prit alors le départ pour rentrer chez lui. Il était alors deux heures du matin. Si Mizumu avait appelé Saito "papy", c'était parce que ce dernier était agé de 58 ans, et était marqué par les années, contrairement aux 37 ans de Mizumi. Là encore, ce surnom affectif venait du front. Une fois arrivé à son appartement, Mizumi s'installa à son bureau, et alluma ses équipements. Comme chaque soir, il télécharga sur un disque dur indépendant tout ce que sa lunette avait enregistrée alors, et ajouta de nouvelles notes à son plan. Malgré des heures et des heures de vidéo, il n'avait encore perçu aucune faille dans la sécurité de l'usine, ni dans la protection constante de Hisawa. Malgré tout, il allait bien falloir réussir non seulement à pénétrer dans le bâtiment, sans être détecté, mais aussi à pirater l'un des robots militaires pour simuler un accident. Mizumi se servit un verre de rhum, et décida d'aller dormir quelques heures. Il y avait forcément une faille quelque part, et il fallait vite la trouver.

Chapitre 1 :
La cible

de l'histoire
L'homme de l'ombre
par Laurent
Policier Polar Crime

Avec une coupe de champagne à la main, je refusais le deuxième serveur à se présenter à moi. D’une seule main, l’homme en tenue de soirée transportait un plateau rempli de petits fours aux couleurs bigarrés, tous aussi appétissants les uns que les autres. Mais ce soir, je n’avais pas faim. Et pas uniquement parce qu’on m’avait forcé la main pour venir. Je n’avais que mes nouvelles obligations à l’esprit. Elles étaient encore trop fraiches pour que j’y pense moins de vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cette soirée était marquetée comme caritative. Je ne me suis pas assez renseigné, mais je crois qu’il s’agit d’un don de l’entreprise pour une organisation humanitaire. Pourtant, au milieu des petits fours, coupe de champagne et smoking trois-pièces, je ne percevais aucune figure que l’on pourrait rattacher au monde de la bienfaisance. Je suppose qu’on fera en sorte qu’il y en ait, dans notre communication externe. Sur l’estrade du fond de la salle, un microphone sied au centre d’un pupitre. Dans l’attente d’un futur discours, où personne ne voudra rater une miette, d’une personne très importante, à coup sûr. Notre entreprise doit s’inspirer de ses nouvelles idées, dans sa soif d’innover comme dans nos futures collaborations. Parce que ça sera notre victoire ! Notre CEO, Mr Seymour, a tellement prononcé cette phrase, qu’elle me vient naturellement à l’esprit. S’il passe devant ce pupitre ce soir, je suis prêt à parier beaucoup qu’elle sera clamée avec emphase. En fait, je vais surtout le parier avec moi-même, car dans notre entreprise, ma vision cynique et désabusée doit bien rester cachée au fond de mon crâne. Pour patienter, les organisateurs ont fait venir l’un de nos sous-directeurs. À la suite d’un discours des plus vaniteux, l’homme en costume impeccable nous intime de déguster les petits fours. — Sans bien sûr oublier ceux qui meurent de faim et que nous allons aider, bien entendu ! La salle est hilare. Je connais trop de monde par ici, quasiment tous. Je n’arrive pas à faire plus d’un mètre sur cette banquise de pingouin, sans serrer les mains par paquet de trois. Et dans cette nuée au ton uniforme, sorti d’un film des années 30, un détail coloré m’attire le regard. Une longue robe échancrée et mauve, semblable à une bouée de sauvetage dans cet océan terne. Bien que la tenue soit plutôt mate, à l’inverse du tape-à-l’œil. Un mauve juste comme je les aime. Même si j’ai passé l’âge d’avoir une couleur préférée, il me semble quand même quand c’est ma couleur préférée. C’est la première fois de ma vie que je vois cette femme. Elle me subjugue et je dois paraitre bizarre à la dévisager ainsi. Je crois même avoir serré des mains, sans regarder les personnes en face. Au milieu de chaque collaborateur, associé et actionnaire, je sais qu’il y a au moins quelqu’un qui pique ma curiosité avec ardeur. Lors de nombreuses autres soirées, j’ai aussi croisé la plupart des compagnons et compagnes et je suis encore en âge ou je considère ma mémoire comme infaillible. Je peux affirmer avec certitude : que l’on ne se connait pas. Mais pourquoi est-ce qu’elle maintient le regard avec autant d’intensité ? Je sens la chaleur m’empourprer les joues. Partant de mes émotions indicibles, je commence ma déduction habituelle pour comprendre son cheminement jusqu’à cette salle. Elle n’est pas accompagnée. Serait-elle venue seule ? Je ne l’ai pas vu arrivé en tout cas. Si elle était en train de rechercher son compagnon ou sa compagne, elle ne se figerait pas autant face à moi. Son regard clair me réchauffe de l’intérieur. Je vacille sans le montrer et me perds dans mes suppositions. Mais n’allez pas croire que je tombe amoureux, c’est autre chose. Un sentiment aussi confus que chaleureux me balaye de l’intérieur, comme une madeleine de Proust. Elle aussi me fixe sans me dévorer des yeux pour autant. Son visage me semble affaissé, malgré sa beauté. Deux petits cernes entourent son regard évocateur, et elle me transmet son inquiétude. Je comprends qu’elle me cherchait, qu’elle veut me parler. Comme un brise-lame, je m’élance au milieu de la foule, prêt à satisfaire ma curiosité. À ce moment-là, une main ferme s’agrippe à mon bras. L’étreinte rigide me fait sursauter, me privant de cette vue enivrante par la même occasion. Je découvre notre directeur commercial avec un grand sourire aux lèvres. C’est un homme dégarni, légèrement rondouillard. On le classerait très facilement en bon vivant, doux comme un agneau. Les apparences sont tellement trompeuses. L’homme ambitieux semble très content de ma présence à la soirée. Tout en augmentant la pression sur mon bras, il entraine ma main vers une des siennes, et scelle notre poignée par la force. C’est une nouvelle fois des félicitations pour ma promotion. Il enchaîne avec rapidité sur son sujet préféré de conversation : lui-même. Sans que je lui demande quoi que ce soit, il m’expose sa vision des choses et me conseille sur mon nouveau poste. Il énumère mes erreurs dans l’entreprise et il m’explique à quel point il les aurait évitées de son côté. Mais je ne l’écoute pas vraiment. Le monologue ne m’intéresse pas, mon esprit est ailleurs. Et pas dans mes nouvelles fonctions pour une fois. Je recherche la femme en robe mauve, jusqu’à m’en dévisser la tête. Sans succès. Par contre, je remarque de l’animation au niveau du pupitre. Il semble que le président souhaite faire un discours avant notre principal orateur, surement pour l’introduire et bien rappeler nos idées communes. Cette occasion me permet de m’échapper de cette discussion non enrichissante. Quel doux euphémisme ! Le directeur financier parait déçu, il tenait tellement à me présenter sa femme. Il a oublié que je la connais déjà, moi non. Je me carapate dans la foule alors qu’il s’exclame : — Mais où est-elle encore ? L’assemblée se fige et me contraint à faire de même. Je la chercherai plus tard. Comme une brise, je ressens une caresse subtile sur mon épaule. Pas aussi déçu que mon interaction précédente, je me retourne. La femme en robe mauve s’est glissée dans mon dos. De plus près, on peut voir que ses cernes sont creusés depuis plusieurs années. Quelques pattes-d’oie lui étirent un regard empli de bienveillance. Elle doit avoir le double de mon âge, mais ça ne change rien à sa magnificence. Une voix suave me chuchote à l’oreille : — Décale-toi vers le fond de la salle. Pendant le prochain orateur, l’attention de tous sera captive et tu pourras t’éclipser. Prends les escaliers de secours et rejoins-moi sur le toit ! Elle tournoie et sa robe flotte dans le vide, dans une image captée par ma rétine que mon cerveau étire. Aussi rapidement qu’elle m’est apparue, la brise colorée s’en est allée. Avalée par la foule, elle m’abandonne avec encore plus d’interrogation.

Chapitre 1 :
L'intruse

de l'histoire
L'intruse
par Bat.Jacl
Entreprise Intruse Banquet

— Dis moi où sont cachés les enfants, monstre, ou je t’écorche !Le forgeron tient en main un tison dont la pointe rougeoie. Grand-mère a les yeux exorbités de terreur ; non pas à cause de l’homme, mais bien du feu. Le feu et nous c'est une longue histoire d’aversion profonde autant que d’irrépressible curiosité. L’homme reste où le feu est, le loup suit de près. Grand-mère ne répond pas et l’infâme plaque la pointe du tison contre son bras nu. Les traits de mémé se contractent, elle montre les crocs mais ne hurlera pas. Elle ne prendra jamais le risque de faire rappliquer les autres, que l'instinct grégaire jetterait dans sa gueule d’homme. Qu'ils hurlent et la meute tremble.Mais moi, je grogne. Je sens la chair brûlée de mémé et mes cheveux se dressent. Je ne peux pas intervenir, cela nous compromettrait tous. J’ai confiance en Grand-mère, j’ai confiance en mes frères et sœurs qui savent se cacher dans la forêt. Il faut à présent qu’un autre que nous me fasse confiance, infailliblement.— Démon ! Je vais te faire parler, chienne !Mes sens aiguisés devinent la scène alors que je me suis déjà détournée pour rejoindre le village. J’entends le mouvement du tison dans l’air, je sens la brûlure, je sens la sueur, la peur et surtout, la haine en moi monter, me brûler vive. Il faut faire vite, avant que mémé ne se transforme.Il me faut convaincre un homme de bien, quelqu’un dont l’avis n’est pas questionnable. Quelqu’un qui a de l’affection pour moi, qui ne doutera pas. Peut-être… peut-être… Mais oui !

Chapitre 6 :
aux abois

de l'histoire
Lune sanglante
par Νάουσα
Fantasy Chaperon Rouge Conte

✍️ Participation à la vie du site :
🌿 Quand les jours rallongent en 2025 🌞

R.Th est en tête de la course avec un impressionnant total de 492 🌳 !



Laurent est à ses trousses avec 187 🌳 !



Shadowlight fait une belle performance avec 121 🌳. Continue comme ça !



Linda et ses 11 🌳 se battent pour une place sur le podium.



Linda atteint un score honorable de 11 🌳.


La légende raconte que les "🌳" sont des points TRB, précieux comme des carats pour un diamant sur The Root Book. Curieux de savoir comment en gagner ?
Découvrez les secrets dans les règles du jeu situées en bas de cette page.
Ton total de points TRB est visible sur ton profil, où tu peux également les utiliser pour débloquer des avantages exclusifs tels que des liens vers ton site web, tes livres ou tes réseaux sociaux.

Si tu veux découvrir les anciens classements.





Les auteur·ice·s en vogue

Ceux et celles à la limite du flood



Bat.Jacl

a publié 99 chapitres.


Wargen

a publié 63 chapitres.


Lyn

a publié 52 chapitres.

Les commentateur·euse·s



Bat.Jacl

a écrit un total de 552 commentaires.


Lyn

a écrit un total de 222 commentaires.


Laurent

a écrit un total de 117 commentaires.

Les semeur·euse·s de graines



Les chapitres de

Bat.Jacl

ont engendré 77 suites.


Les chapitres de

Wargen

ont engendré 63 suites.


Les chapitres de

Lyn

ont engendré 49 suites.

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